"Si on n'arrête pas Benyamin Netanyahou, on se sera rendu coupable d'un crime contre l'humanité massif", déclare l'ex ambassadeur d'Israël Elie Barnavi

"Si on n'arrête pas Benyamin Nétanyahou, on se sera rendu coupable d'un crime de guerre et d'un crime contre l'humanité massif", déclare mercredi 4 juin sur France Inter l'ancien ambassadeur d'Israël Elie Barnavi. L'historien et diplomate a publié dans la revue belge Regards un texte dans lequel il se dit "honteux" de son pays.

"On n'a jamais mené une guerre pareille", estime Elie Barnavi, qui dénonce une guerre "purement politique". "La guerre est d'ailleurs terminée depuis longtemps, ce qu'il se passe aujourd'hui est un assaut barbare contre une population civile". Pour lui, "il y a eu une guerre juste pendant deux-trois mois, et c'est tout", "ce qui s'est passé après, c'est que la guerre s'est muée en opération purement politique de survie de la coalition de monsieur Nétanyahou et de Nétanyahou lui-même".

"On continuera jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à Gaza"

Dans ce contexte, "si on ne l'arrête pas, si ceux qui peuvent l'arrêter ne l'arrêtent pas, on continuera comme ça jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien à Gaza. À ce moment-là, il pourra dire que la victoire totale, qu'il nous promet depuis le début de l'opération, est enfin atteinte et on se sera rendu coupable d'un crime de guerre et d'un crime contre l'humanité massif."