Budget 2025 : le PS menace le gouvernement de censure, s’il n’obtient pas de « concessions remarquables »
Le feuilleton du budget 2025 se poursuit. Le ministre de l’Économie Eric Lombard a entamé ce lundi 6 janvier une série d’entretiens avec les différentes forces politiques dans l’espoir de faire adopter un projet de loi de finances pour cette année. Après le Modem, c’était au tour des socialistes de s’y rendre, représentés par Olivier Faure, premier secrétaire du parti, Boris Vallaud et Patrick Kanner, respectivement chef de file des députés et des sénateurs PS.
Les socialistes n’entendent pas devenir « les supplétifs du gouvernement »
« S’il n’y avait pas de concessions remarquables pour les Françaises et les Français, nous sommes prêts à prendre nos responsabilités à nouveau, y compris par la censure », a déclaré Olivier Faure à la sortie, soulignant tout de même privilégier un « dialogue » avec le gouvernement, « une négociation où chacun est responsable, où chacun fait des pas vers l’autre. Nous sommes prêts à en faire ». La « crise politique » actuelle peut conduire à une « crise économique, une crise sociale, cela suppose que chacun soit responsable, les oppositions mais aussi le gouvernement », a-t-il rappelé, indiquant que les échanges « vont se prolonger, nous allons travailler, faire part de nos propositions, dire que ça ne peut pas se faire de manière unilatérale ».
Patrick Kanner a quant à lui précisé que la question de la réforme des retraites avait été « évoquée », notamment « la demande de suspension de la réforme dans l’attente d’une grande conférence de négociations avancée par M. Bayrou ». « Manifestement la pression mise depuis le début sur ce dossier fait bouger les lignes au sein du gouvernement, cela est tout à fait positif », a-t-il estimé, ajoutant que les socialistes n’entendent pas devenir « les supplétifs du gouvernement », mais veulent œuvrer à « une opposition constructive, à la recherche de compromis ».
Eric Lombard recevra le PCF et les Écologistes mercredi 8 janvier. Le nouveau membre du gouvernement a assuré que, contrairement à son prédécesseur Antoine Armand, il avait envoyé une invitation à tous les partis, y compris le RN et la FI, seule à ne pas avoir répondu à l’invitation du ministre. Ce dernier a toutefois jugé « qu’il y a plus de perspectives d’un dialogue fécond avec les partis de gauche qu’avec le RN ».
Le journal des intelligences libres
« C’est par des informations étendues et exactes que nous voudrions donner à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde. »
Tel était « Notre but », comme l’écrivait Jean Jaurès dans le premier éditorial de l’Humanité.
120 ans plus tard, il n’a pas changé.
Grâce à vous.
Soutenez-nous ! Votre don sera défiscalisé : donner 5€ vous reviendra à 1.65€. Le prix d’un café.
Je veux en savoir plus !