Appelez là tout simplement Five comme la Supercinq Five des années 1980 qui représentait l’entrée dans la gamme de la citadine du Losange. Cette fois-ci, il s’agit d’accompagner la démocratisation de l’électrique. Tout le monde le sait désormais : le prix est l’un des freins à l’accès à cette nouvelle technologie. L’enjeu pour l’ensemble de l’industrie est d’abaisser le premier prix d’un véhicule électrique en dessous de 20 000 euros considéré comme une barrière psychologique. Loin d’être évident pour les constructeurs occidentaux.
En attendant la Renault Twingo l’an prochain qui devait permettre au constructeur de Boulogne de proposer une citadine à moins de ce plafond de verre, c’est la Renault 5 Electric qui voit son tarif abaissé. Pour y arriver, il n’y a pas de miracle, les ingénieurs ont dû dégrader les prestations de sa citadine. La machine électrique de 150 ch cède sa place à un moteur de 95 ch. Il est alimenté, non plus par la grosse batterie de 52 kWh mais par celle de 40 kWh. Résultat : l’autonomie homologuée WLTP n’est plus que de 312 km, au lieu de 410 km pour la version 52 kWh.
En contrepartie, en additionnant le bonus de 4 000 euros et la prime CEE de 310 euros, le tarif baisse à 20 680 euros.
Pour flirter avec ce tarif, l’ensemble des prestations est ainsi revu à la baisse. Les performances régressent : les 100 km/h sont atteints en 12 secondes et la vitesse de pointe est bridée à 130 km/h. À l’intérieur, la planche de bord se contente d’une double tablette numérique comprenant l’écran d’instruments de 7 pouces et de l’écran multimédia de 10 pouces, ainsi que d’une climatisation manuelle et d’une sellerie en tissu gris. Par ailleurs, la Five ne dispose pas du chargeur bidirectionnel qui permet d’alimenter la maison ou un équipement en énergie.