• Envoyé spécial à Dunkerque
Impossible de s’arrêter à Dunkerque sans passer par la «digue» . Cette longue promenade qui s’étend en haut de la plage est l’un des points névralgiques de la sous-préfecture la plus septentrionale de France. Chaque année, lors du carnaval, des dizaines de milliers d’habitants, bariolés et déguisés, la longent en chantant et en se bousculant. C’est aussi un irremplaçable poste d’observation. En regardant devant soi, les yeux se perdent dans l’immensité de la mer du Nord, dans laquelle s’aventuraient hier les pêcheurs, direction l’Islande. Vers l’est se dessinent les premières stations balnéaires de Belgique, plus cossues. Mais à l’ouest, le spectacle est tout autre. À peine distante de quelques kilomètres, une masse immense, grise et sombre, se dessine à l’horizon: le port.
Un enchevêtrement de blocs de béton, d’où émergent des dizaines de cheminées crachant nuit et jour des nuages de fumée. La zone industrielle, qui s’étend sur plus de 7000 hectares aux alentours…