«Nous ne voulons pas du silence» : la dignité de Gisèle Pélicot, face aux 51 hommes accusés de l’avoir violée

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«Nous ne voulons pas du silence» : la dignité de Gisèle Pélicot, face aux 51 hommes accusés de l’avoir violée

Gisèle Pélicot a fait face à son ex-mari et aux hommes accusés de l’avoir violée, ce lundi à Avignon. CHRISTOPHE SIMON / AFP

COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Ce lundi 2 septembre s'est ouvert le procès de 51 hommes accusés d'avoir violé une septuagénaire, sur proposition de son mari. Face à l'atrocité des faits, la question de la publicité des débats était au cœur de ce premier jour d'audience.

Elle est entrée, petite, discrète. La salle d'audience a fait silence. Gisèle Pélicot, 72 ans, porte des lunettes légèrement teintées, une frange et un carré lisse, roux. Elle est apparue entourée de sa famille, soudée, digne. La tête haute, ils ont pris place sur le banc des parties civiles, serrés les uns contre les autres. Ensemble, ils forment un front uni, solide. De temps à autre, Gisèle lève la tête vers le ciel et prend une profonde inspiration, à l'instar d'une nageuse qui sortirait la tête hors de l'eau, avant de replonger.

Ce lundi 2 septembre, elle s'apprête à faire face à son bourreau, Dominique Pélicot, son mari. Celui avec qui elle a partagé sa vie durant cinquante ans. Celui qui l'a droguée à son insu et livrée à des inconnus sélectionnés en ligne durant près de dix ans. Au total, 51 co-accusés seront jugés jusqu'au 20 décembre devant la cour criminelle du Vaucluse. Un dossier hors norme où la question de la soumission chimique sera au cœur des débats.

La question du huis clos

Dominique Pélicot entre dans le box de plexiglas. Gisèle se fige…

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