Ligue 1 : 19 points d’avance, aucune défaite… Un cavalier seul du PSG déjà historique ?

19 points. Voilà l'écart entre le Paris Saint-Germain (68 points) et son plus proche poursuivant en Ligue 1 après 26 journées. Le club de la capitale a profité du Classique, dimanche 16 mars, pour accroître un peu plus le gouffre le séparant de l'Olympique de Marseille (49 points). Plus la saison passe, plus sa domination est écrasante. "C'est l'équipe la plus performante d'Europe probablement. C'est la grande différence entre eux et nous", a reconnu Roberto de Zerbi, l'entraîneur de l'OM, fataliste en conférence de presse d'après-match.

Une telle avance a rarement été vue dans l'histoire du championnat de France, mais le PSG a déjà affiché une domination plus grande après 26 journées lors de deux saisons récentes : en 2018-2019 (20 points d'avance sur Lille) et surtout en 2015-2016 (24 points d'avance sur Monaco).

Le Paris Saint-Germain semble intouchable cette saison, même lors de ses soirées imparfaites, comme dimanche. Le but offert involontairement par Nuno Mendes et les quelques duels perdus au milieu face à des Marseillais agressifs n'ont rien changé à l'issue. Paris est invaincu depuis le début de la saison et n'a jamais été proche de subir son premier revers. Il y a bien eu 60 minutes de course après le score à Reims en octobre (1-1), mais l'anomalie tient au réveil tardif ce jour-là des hommes de Luis Enrique.

Luis Enrique défend le niveau du championnat de France

Dans l'histoire de la L1, seules trois équipes ont réussi la prouesse d'être invaincues après 26 matchs : le PSG 1985-1986 (qui avait cédé au 27e), Nantes 1994-1995 (une défaite, au 33e match) et le PSG 2015-2016 (revers au 28e). Aucune n'a jamais réussi à le rester jusqu'au bout. Est-ce un objectif concret pour le club de la capitale maintenant qu'il ne reste que huit journées à disputer, avec un seul choc contre une équipe du Top 5 (Nice, fin avril) ? "Non, le seul objectif c'est de gagner toutes les compétitions qu'on dispute", a coupé Luis Enrique dimanche soir, fidèle à son éternel esprit de contradiction. Reste que lors de la prochaine journée, si Paris s'imposait à Saint-Etienne et que dans le même temps Marseille perdait à Reims et que Monaco et Nice faisaient match nul, le PSG serait assuré d'être sacré dès la 27e journée.

Qualifié en quarts de finale de la Ligue des champions, en demi-finales de la Coupe de France, le Paris Saint-Germain peut encore viser un triplé. Pour ce qui est du titre en Ligue 1, tout semble déjà réglé. Difficile de voir ce qui bloquerait la route de cette équipe vers son 13e titre de champion de France. Elle a la meilleure attaque (73 buts), la meilleure défense (25 encaissés) et dispose du meilleur buteur avec Ousmane Dembélé et ses 21 buts. Pour Roberto de Zerbi, l'écart est tel avec ce PSG qu'on ne pouvait pas considérer le choc de ce dimanche comme un Classique. "On n'a pas la force financière du PSG", a-t-il notamment pointé.

"Pour être une des meilleures équipes au monde et jouer au niveau auquel on aspire, il faut de l'argent, c'est le monde du foot", a répondu Luis Enrique, qui a tenu à ne pas enfoncer ses concurrents sur la scène nationale.  "[Ce cavalier seul], ce n'est pas que je veux. Mais Lille était en huitièmes de Ligue des champions. Brest a fait une super campagne aussi en Europe. Je ne sais pas pourquoi vous avez tendance à déprécier autant les autres équipes françaises", a pointé le guide de cette équipe désormais invaincue sur ses 33 derniers matchs dans les compétitions nationales.