Géorgie : «la loi sur les financements étrangers ressemble nettement à un forçage inspiré par Moscou»

Florent Parmentier est docteur en Science politique, secrétaire général du CEVIPOF (centre de recherches politiques de Sciences Po Paris), et chercheur associé au Centre de géopolitique d'HEC. Il est l'auteur des Chemins de l'État de droit ; La voie étroite des pays entre Europe et Russie (Presses de Sciences Po, 2014).


LE FIGARO.- La Géorgie, qui fête son indépendance ce dimanche, est secouée par des manifestations depuis le 15 avril contre l’adoption d’une loi, calquée sur le modèle russe, d’encadrement des financements étrangers. Celle-ci, comme l’occupation d’une partie de son territoire, semble diminuer son autonomie. Quelle est l’influence de l’ancienne puissance coloniale ?

FLORENT PARMENTIER.- Moscou a une place paradoxale en Géorgie. La Russie est le pays dont les Géorgiens se méfient le plus, parce qu’ils ont en mémoire les guerres de 1991 et de 2008. Le puissant voisin occupe toujours 20% du territoire. La population vit avec un rejet de la Russie, ainsi que la hantise de…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous