DÉCRYPTAGE - Inquiets d’une concurrence déloyale, Paris, Berlin et La Haye mettent la pression sur Bruxelles pour accélérer l’enquête en cours.
Paris, Berlin et La Haye invitent fermement Bruxelles à mettre les bouchées doubles sur les fraudes aux biocarburants chinois, d’ores et déjà visés par une enquête européenne. Les trois capitales, bien décidées à faire monter la pression sur l’exécutif européen, ont fait ajouter in extremis le sujet à l’ordre du jour de la réunion des ministres européens de l’Énergie qui a eu lieu jeudi à Bruxelles.
« La France, l’Allemagne et les Pays-Bas souhaitent appeler la Commission européenne à intensifier l’enquête en cours, à identifier les faiblesses du système de gouvernance existant et à développer, en coopération avec les États membres, des actions correctives fortes pour empêcher l’entrée de biocarburants frauduleux sur le marché européen », peut-on lire dans le document que ces trois pays ont adressé aux autres États membres de l’Union pour justifier leur demande. « Nous voulons que Bruxelles renforce et poursuive son enquête, car les acteurs sur le terrain nous alertent depuis des semaines…