Iran : Kuh-e Kolang Gaz La, cette autre montagne qui pourrait accueillir un nouveau site nucléaire souterrain

Iran : Kuh-e Kolang Gaz La, cette autre montagne qui pourrait accueillir un nouveau site nucléaire souterrain

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Samedi, les États-Unis ont frappé trois sites nucléaires iraniens déjà connus, mais la République islamique disposerait d’autres installations situées sous une autre montagne et encore plus profondément enterrées.

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L’Iran possède «un nouveau site [nucléaire, NDLR] entièrement construit et situé dans un endroit sûr et invulnérable», déclarait Mohammad Eslami, le directeur général de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, le 12 juin dernier. Quelques heures plus tard, Israël déclenchait son opération Lion Levant (Rising Lion, en anglais) pour détruire les installations nucléaires et décapiter le commandement militaire des Gardiens de la Révolution, le bras armé idéologique du régime des Mollahs. Ces nouvelles installations seraient installées au sud de Natanz, un site qui abrite également une installation nucléaire, sous le Kuh-e Kolang Gaz La (mont de la Pioche, NDLR), une montagne située à près de 1,6 km au-dessus du niveau de la mer, et qui dépasse de près de 800 mètres le mont Fordo, qui a été frappé par les Américains ce week-end, selon David Albright, de l’Institut pour la science et la sécurité internationale, cité par le New-York Times . Selon lui, un tel site muni de centrifugeuses modernes permettrait à l’Iran de se doter de dix-neuf armes nucléaires en trois mois.

Cette assertion résonne particulièrement à la suite des frappes américaines de la nuit de samedi à dimanche. Trois sites, Fordo, Natanz et Ispahan, ont été bombardés par des avions B-2 américains et des missiles tirés depuis des sous-marins. La déclaration de Mohammad Eslami avait été condamnée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour manquement à ses obligations de transparence au titre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. «Dès que l’installation et la configuration des centrifugeuses seront terminées, l’enrichissement commencera», avait surenchéri l’Iranien.

Aucune confirmation officielle, ni des renseignements occidentaux, ni de l’AIEA, n’a permis d’étayer cette information. Toutefois, l’AIEA n’aurait pas été autorisé à visiter ce site, dont la localisation est inconnue. «Ils nous disent : "Ce ne sont pas vos affaires"», déclarait le directeur de l’agence, Rafael Grossi, à des journalistes en avril. Selon toute vraisemblance, ce site serait souterrain, comme ceux de Fordo et de Natanz, bombardés ce week-end. Selon des images satellites exploitées par le Financial Times, le site compterait quatre entrées de tunnels, ce qui complique son bouclage par des bombardements. Il serait même plus grand que celui de Fordo, réputé le plus abouti. «Une question clé est de savoir si l’Iran va, ou a peut-être déjà, dissimulé des matières fissiles au Kuh-e Kolang Gaz La ou dans une autre installation inconnue», souligne Ben Taleblu, chercheur à la Fondation pour la Défense de la démocratie (FDD), auprès du Financial Times .