Bénéfice net en baisse pour Danone, qui continue d'augmenter ses volumes de ventes au premier semestre

Le géant français de l'agroalimentaire Danone a vu son bénéfice net baisser de près de 15% au premier semestre à 1,04 milliard d'euros, en raison notamment de dépréciations d'actifs, mais met en avant une augmentation de ses volumes de ventes.

Les ventes de la maison mère des yaourts Activia ou Alpro, des eaux Evian et des petits pots Blédina sont relativement stables (-0,1%) à 13,74 milliards d'euros, pénalisées par l'appréciation de l'euro face à d'autres devises et par les effets de la vente d'Horizon Organic et Wallaby aux États-Unis, selon un communiqué du groupe publié mercredi. Mais en dehors de ces effets exceptionnels et à données comparables, le groupe met en avant une croissance de son chiffre d’affaires de 4,2%, portée par une augmentation «compétitive» des volumes plus que des prix, a déclaré le directeur financier, Juergen Esser.

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«Une performance très solide»

La marge opérationnelle courante - indicateur de rentabilité scruté par les investisseurs - progresse de 12,7 à 13,2% au premier semestre. «C’est une performance très solide» par rapport au reste de l’industrie, a ajouté Juergen Esser. «Dans un environnement volatil et incertain, nous continuons à redoubler d’efforts pour renforcer nos fondamentaux, soutenir nos plateformes de croissance telles que les produits hyper-protéinés, la nutrition médicale, Alpro ou encore (le lait infantile) Aptamil», a déclaré le directeur général Antoine de Saint-Affrique, cité dans le texte.

Sous sa houlette, Danone a dans un premier temps cédé des activités qui représentaient environ 10% de son chiffre d’affaires pour se recentrer sur les produits les plus rentables. Le groupe a annoncé en début d’année lors de ses résultats annuels entamer la deuxième partie de son plan stratégique, concrétisée par deux acquisitions au deuxième trimestre. Danone a pris une participation majoritaire, dont le montant n’a pas été communiqué, dans Kate Farms, une entreprise américaine spécialisée dans la nutrition médicale à base végétale. L’opération a été finalisée début juillet et lui permet de mettre un premier pas dans la nutrition entérale (par tubes, à l’hôpital) aux États-Unis.

En juin, le géant agroalimentaire a aussi annoncé l’acquisition de The Akkermansia Company, spécialisé dans la recherche de biotiques de nouvelles générations destinés à réduire l’inflammation intestinale, un procédé «qu’on pourra très vite utiliser pour nos produits dans la nutrition spécialisée, mais aussi pour les yaourts», a précisé le directeur financier, Juergen Esser.