Le cruel destin de Fernand Raynaud, l’un des comiques préférés des Français

Avec Fernand Raynaud, la France avait pris l’habitude de pleurer de rire. Depuis que l’animateur Jean Nohain l’avait découvert dans un cabaret parisien, au début des années 1950, et lui avait ouvert les portes de l’émission télévisée « 36 Chandelles » puis que, ses one-man-shows déclenchaient l’hilarité, l’Auvergnat était devenu l’un des comiques préférés des Français. Son allure y contribuait beaucoup. Il enveloppait ses aventures burlesques et ses scènes potaches de grimaces, de mimes et d’un accent traînant du Puy-de-Dôme qui pouvait le faire passer pour un benêt. Le chapeau mou cachant mal une calvitie et un costume ou un manteau trop large finissaient de le faire ressembler au Français moyen. C’est bien parce qu’il tournait en dérision des situations quotidiennes que M. Tout-le-Monde pouvait rencontrer qu’il était devenu une vedette nationale. Ses sketchs où se dessinent tour à tour les portraits d’un plombier obstiné, d’un adjudant borné, d’un paysan enrichi, d’un raciste abruti…