PSG-Aston Villa : la vie sans Marquinhos
Un seul être vous manque… et tout n’est pas si dépeuplé ? Averti à Liverpool (0-1 ap, 1-4 tab), en huitièmes de finale retour de Ligue des champions, Marquinhos sera suspendu ce mercredi (21h, Canal+), face à Aston Villa, en quarts de finale aller. Un coup dur pour le PSG. «Marqui», c’est un maillon essentiel du dispositif de Luis Enrique. Par son expérience déjà. À 30 ans, c’est le joueur le plus âgé de l’effectif parisien. Outre le revenant Presnel Kimpembe, c’est d’ailleurs le dernier rescapé des années Unai Emery (2016-18). Joueur le plus capé de l’histoire du club (477 matchs), il a effacé les fantômes de son crash madrilène de 2022 pour retrouver son meilleur niveau. C’est le capitaine. Et en termes de profil, le PSG a besoin de sa faculté à faire avancer le ballon à la passe. Sa relance ? indispensable.
Il faudra néanmoins faire sans lui face aux Villans. C’est grave docteur ? Pas si vous demandez à Luis Enrique, fidèle à sa ligne de conduite. «Ce que ça change ? Rien. C’est ce qui est important, je l’ai souvent dit, c’est l’équipe. C’est la force de l’équipe, quel que soit le joueur qui manque, l’équipe est là», martèle le coach parisien. En bon élève, le jeune (19 ans) Désiré Doué n’a rien dit d’autre. «Il ne sera pas là demain (ce mercredi). On a des joueurs de très haut niveau à chaque poste, c’est ce qui permet de faire tourner quand il le faut. Il sera là pour nous épauler, nous conseiller», a éludé le néo-international tricolore.
Kimpembe hors-course, Hernandez de retour en jeu ?
Circulez, il n’y a rien à voir. Reste à savoir qui sera choisi par Luis Enrique pour s’inviter dans le 11 de départ face au sixième au classement de Premier League. Presnel Kimpembe ? Impensable. Victime d’une rupture du tendon d’Achille en février 2023, l’international tricolore (28 sélections) de 29 ans a retrouvé les terrains après deux ans sans jouer. Mais pas son niveau ou la confiance de l’entraîneur espagnol. Jusqu’à nouvel ordre, il doit se contenter d’un rôle (influent) de grand frère dans le vestiaire.
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Lucas Hernandez ? Ce n’est pas l’option la plus probable mais ce n’est pas totalement farfelu. L’international tricolore (37 sélections) de 29 ans se remet pour sa part d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou. Après quelques prestations inquiétantes, il retrouve des couleurs. Et du crédit auprès de «Lucho» ? «Quand tu reviens d’une telle blessure, au début, tu te sens bien, puis il y a des moments plus compliqués. Là, je reviens pour reprendre des minutes, de bonnes sensations, j’arrive au moment de la saison le plus important avec beaucoup de confiance», glissait l’intéressé samedi, après la victoire 1-0 contre Angers et l’obtention du titre de champion de France.
À l’heure qu’il est, le favori se nomme Lucas Beraldo, c’est assez clair. Et ce même si cela revient à aligner deux gauchers en charnière centrale, avec Willian Pacho. Certains entraîneurs se refusent catégoriquement à ce genre d’attelage. Luis Enrique n’a aucun souci à le faire. Régulièrement utilisé en championnat (19 matchs, 1614 minutes), le jeune international brésilien (21 ans, 3 sélections) a pour lui un profil assez similaire à «Marqui», le sens de l’anticipation et la qualité de relance. Il a toutefois encore de la marge avant d’être comparé à son aîné…
J’ai une totale confiance en Beraldo.
Luis Enrique
Après Liverpool, Luis Enrique se montrait particulièrement élogieux envers l’ancien joueur de São Paulo : «S’il est prêt à jouer contre Aston Villa ? Il est né prêt ! On aurait dit un Français dès son premier jour au club… On ne peut pas mieux s’entraîner que lui, être plus compétitif ou davantage prêt. Il est toujours prêt ! Il ne ressent pas la pression, il joue tous les ballons, c’est un joueur important pour nous. Il n’y a pas que lui, mais aussi Lucas Hernandez ou Presnel Kimpembe. Tous les joueurs, y compris ceux qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu en ce moment, sont prêts. J’ai des garanties avec eux. Pour Beraldo, j’ai une entière confiance dans le fait qu’il sera toujours compétitif quand je ferai appel à lui.» Dont acte. Sauf que les dernières prestations dudit Beraldo n’incitent pas forcément à la confiance. Irrégulier, à tout le moins.
Et ce même si le natif de Piracicaba avait fait une bonne rentrée à Liverpool. «J’ai une totale confiance en Beraldo en ce qui concerne le football mais aussi de sa personnalité, de ce qu’il dégage en termes de calme», balayait Luis Enrique, avant Angers. Un match lors duquel Lucas Beraldo n’a pas joué. Pour mieux le préparer avant Aston Villa ? Rappelons que l’intéressé a débarqué en janvier 2024, se montrant vite à son avantage, y compris en C1. Cette saison, il n’a pas encore débuté en Ligue des champions. Trois entrées en cours de match, contre Gérone (1-0), à Stuttgart (1-4) et donc à Anfield. Lucas Beraldo, première ?