Droit de douanes américains, crise agricole... Le "8h30 franceinfo" d'Annie Genevard
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt, était l’invitée du “8h30 franceinfo”, vendredi 8 novembre 2024. Droit de douanes américains, crise agricole... Elle répondait aux questions de Bérengère Bonte et d'Hadrien Bect.
La future politique commerciale de Trump sur les spiritueux est "préoccupante"
Ce futur accord "est très préoccupant, parce que les spiriteux sont à la fois la cible de mesures douannières américaines et chinoises", explique la ministre de l’Agriculture. "On ne pourra pas rester sans réaction", assure Annie Genevard, qui veut toutefois privilégier le dialogue : "Il ne faut pas sortir les armes tout de suite". La ministre de l’Agriculture rajoute que "la nécessité de faire valoir la souveraineté européenne, c'est indispensable face à des puissances comme les USA, la Chine ou l'Inde".
Le Mercosur, un accord "fondamentalement mauvais"
🔴 Accord UE-Mercosur ➡️ "Nous y sommes frontalement opposés. Il y a un dispositif qui permet l’expression du droit de veto. Nous devons essayer de rallier à notre cause un maximum de pays", affirme Annie Genevard. pic.twitter.com/02nHoh9C23
— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024
"L'accord avec le Mercosur, nous y sommes frontalement opposés", a certifié Annie Genevard, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. "Ce que nous devons faire avant l'adoption de cet accord international, c'est essayer de rallier à notre cause un maximum de pays" afin de mettre "un droit de veto", a défendu la ministre. L'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay) est englué depuis 2019. Il n'a toujours pas été ratifié.
🔴 Hostilité au projet d’accord UE-Mercosur ➡️ "Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à tout accord international mais les accords ne peuvent pas toujours se faire sur le dos des agriculteurs", estime Annie Genevard. pic.twitter.com/7Mu56ALOn3
— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024
Mais les discussions entre les deux parties ont repris ces derniers mois, sous l'impulsion, entre autres, de l'Allemagne et de l'Espagne. Cet accord est très critiqué par les agriculteurs français. Ils craignent une concurrence déloyale avec des pays qui n'ont pas les mêmes règles environnementales et d'hygiène que la France. Annie Genevard juge, elle aussi, cet accord de libre-échange "fondamentalement mauvais" et souhaite convaincre "la Belgique, la Bulgarie, l'Autriche, l'Irlande, peut-être l'Italie" de s'opposer aussi à cet accord. "C'est une concurrence totalement déloyale", réaffirme la ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. La principale piste envisagée actuellement par la France est donc celle du veto.
Il faut apporter de l'eau dès que l'on peut aux agriculteurs"
"Je voudrais dire à toutes les associations environnementales, hostiles par principe et par idéologie, au fait que les agriculteurs aient légitimement accès à l'eau, qu'elles condamnent les agriculteurs à la désespérance". "Il faut s'adapter les productions au changement du climat mais il ne faut pas renoncer à la souveraineté alimentaire.(...) Il faut apporter de l'eau dès que l'on peut aux agriculteurs"
🔴➡️ "Il faut adapter les productions au changement du climat mais il ne faut pas renoncer à la souveraineté alimentaire. Il faut apporter de l'eau dès que l'on peut aux agriculteurs", estime Annie Genevard. pic.twitter.com/RVOmPDCyFQ
— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024