Dans le quartier grouillant de la gare du Nord, en ce mercredi soir de veille de printemps, les ambulances vont et viennent rue Ambroise Paré. Un patient sous respirateur est emmené par les pompiers d’un pas preste dans le hall des urgences de Lariboisière. Deux membres du personnel fument une cigarette sur le parvis, trois jeunes filles regardent leur portable dans la salle d’attente. En apparence, aucune surcharge alarmante. Emilie*, une infirmière intérimaire en psychiatrie, qui vient de terminer son service affirme pourtant qu’elle connaît des patients qui attendent un lit depuis trois jours. Si le temps de prise en charge des patients a augmenté ces dernières années ? «C’est une évidence», pour la jeune femme. Didier, sexagénaire venu rendre visite à son fils avec son épouse, se souvient d’une nuit où il était venu aux urgences, souffrant de terribles coliques néphrétiques: «J’avais attendu deux heures et j’avais fini par rentrer chez moi, sans être pris en charge...»
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«On doit faire attendre les gens dans un couloir»... L’allongement de la prise en charge aux urgences, reflet des failles du système
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Alors qu’un rapport de la Drees établit une augmentation de la durée de passage aux urgences de 45 minutes en dix ans, les professionnels évoquent les failles du système global, qui conduisent à une embolie de leurs services.