Rachida Dati se compare à Aya Nakamura, victime du «rejet de l’autre»
Le dossier promet d’être débattu encore de longues semaines, au moins jusqu’à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris et la fin du suspense sur la participation - tous les jours plus probables - de la chanteuse Aya Nakamura. L’artiste prend le parti de s’en amuser, encore cette semaine en s’affichant au côté de Brigitte Macron. En attendant, la polémique continue d’agiter les politiques. Invitée de RTL vendredi matin, Rachida Dati a une nouvelle fois défendu la chanteuse de Dja-Dja, victime, selon elle, «du rejet de l’autre».
«Je n’ai pas fait mes preuves ?»
«Vous avez vu ce que ça a déclenché Aya Nakamura ? Ça a déclenché pour elle comme moi quand j’ai été nommée ministre de la Culture, a-t-elle estimé. Il y a des personnes en France qu’on n’accepte pas dans certains milieux. Est-ce que c’est normal ? Est-ce qu’Aya Nakamura doit encore faire ses preuves comme artiste ? Est-ce qu’elle a sa place ? Est-ce que j’ai ma place comme ministre de la Culture ? Je n’ai pas fait mes preuves ?»
À plusieurs reprises depuis début mars, Rachida Dati a défendu l’artiste, reine des chansons francophones à l’exportation. «C’est du racisme pur et dur», avait-elle condamné en réaction aux propos de Marine Le Pen, Jordan Bardella, Éric Zemmour ou Gérard Larcher. «À un moment donné, il faut accepter, a-t-elle répété au micro de RTL vendredi matin. Ce n’est même plus de l’intégration, ce n’est même plus de l’inclusion, c’est une politique d’acceptation.»