Un sommet avec les dirigeants de l’UE aura lieu le 19 mai au Royaume-Uni
Le premier ministre britannique Keir Starmer, en quête d'une relance des relations avec l'Union européenne, accueillera le 19 mai les présidents de la Commission et du Conseil pour un premier sommet entre le Royaume-Uni et l'UE depuis le Brexit, a annoncé mardi Downing Street.
«Le premier sommet entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sera l'occasion de progresser dans des domaines qui apporteront des avantages tangibles aux citoyens du Royaume-Uni et de l'Union européenne, et qui renforceront les relations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne», a indiqué un porte-parole du Premier ministre.
Ces derniers mois ont été particulièrement houleux pour le travailliste Starmer qui se cherche de nouveaux alliés. Le retour de Donald Trump à la Maison blanche, et avec lui l’arrivée du multimilliardaire Elon Musk qui l’a accusé d’être le «complice des viols» des «Grooming gangs», a considérablement réfrigéré les relations avec les États-Unis. La situation intérieure n’est guère plus brillante ; en janvier, l’homme de gauche s’est attiré les foudres des fonctionnaires britanniques en accusant une partie d’entre eux de se sentir «à l’aise dans le bain tiède de la gestion du déclin». (C’est-à-dire de se tourner les pouces).
Pas de retour en arrière
Keir Starmer s’est rendu ce lundi 3 février à Bruxelles pour des discussions sur la défense avec l’UE. Il s’agissait de la première participation d’un chef de gouvernement britannique à une réunion informelle des chefs d’État et de gouvernements des 27 depuis le Brexit il y a cinq ans.
Depuis son arrivée au pouvoir en juillet, le travailliste a affiché son intention de «réinitialiser» les relations entre le Royaume-Uni et l’UE, après des années de tension sous les précédents gouvernements conservateurs. Londres n’entend toutefois pas revenir dans le marché commun, l’union douanière ou réinstaurer la libre circulation des personnes.
Keir Starmer a affirmé à plusieurs reprises vouloir négocier un meilleur accord commercial, dans le cadre du renouvellement prévu en 2026 du traité de coopération actuel, ainsi qu’un nouveau pacte de défense et de sécurité. Bruxelles plaide pour un programme de mobilité pour les jeunes de moins de 30 ans entre le Royaume-Uni et l’UE. Depuis le Brexit, les étudiants de l’UE qui désirent étudier au Royaume-Uni doivent s’acquitter du paiement de frais plus élevés (en moyenne 22.000 livres par an, soit 25.700 euros pour un diplôme de premier cycle) que ceux dont sont redevables les étudiants résidant au Royaume-Uni (autour de 9000 livres, 10.500 euros). Les frais pour étudier dans les universités publiques de l’UE ne sont généralement «pas si élevés» pour les étudiants internationaux, souligne la Commission. Le gouvernement britannique a d’ores et déjà rejeté cette proposition, inquiet de tout ce qui pourrait ressembler à un retour à la libre circulation.