90 ans de montres Omega aux enchères à Paris

Des montres à gousset du début du XXI siècle aux Speedmadster et autres Seamaster des années 2005,la vente qui se déroule le 15 octobre prochain à Paris balaie 90 ans de montres signées Omega. De tous les temps et de tous les styles. « Rares sont les occasions pour un spécialiste de rencontrer, au travers de la vente aux enchères d'une seule et même collection, un itinéraire de collectionneur aussi passionnant que celui-ci », confie d'ailleurs Geoffroy Ader, expert de cette vente, fruit de deux ans de travail, dont le catalogue est en soi déjà indispensable à tout amateur.
 

Des modèles reflets du temps qui passe Métayer Mermoz

Au lendemain des Jeux Olympiques pendant laquelle la marque suisse aura fait feu de tout bois à Paris, et chronométré chaque épreuve, cette plongée dans l'histoire de la marque rappelle la richesse de son catalogue, et notamment des pièces Quartz des années 1970 à 1990, au style unique qui n'a fait que se bonifier. « Nous avons mis un effort particulier pour amener à découvrir l'univers Omega qui aura marqué le 20e siècle et continue aujourd'hui encore à être une référence pour l'horlogerie Swiss Made », explique l'expert. Au fil des lots, les occasions de s'offrir une pièce vintage de qualité à un prix civilisé sont légion.

Chronotachymètre en argent de 1914 Métayer Mermoz



Parmi les lots les plus anciens, on peut notamment découvrir un Chronotachymètre en argent, chronographe de poche en argent, doté du calibre 18 lancé en 1906, gravé “Etat-Major 7e C.A Cne Clarac 1916” avec une couronne de laurier gravée en son centre. Une montre dont la sortie des ateliers Omega le 9 septembre 1914 correspond hélas avec les premiers jours de la Première Guerre Mondiale. (Est. 400 / 800 €)

Le lot 18 est quant à lui un Chronographe 321 Or - Référence 502.443 au boîtier en or rose, avec cadran gris et échelle tachymétrique interne peinte. Une pièce des années 1960 de 35 mm de diamètre, qui embarque donc le même calibre 321 que ceux qui a équipé les Speedmaster Moon. (Est. 3000 / 5000 €)
 

Chronographe 321 Or - Référence 502.443 Métayer Mermoz


Comme l'explique le catalogue de cette vente, « les années 70 marquent le développement des montres design et la mode du sport-chic, des montres aux dessins affirmés et puissants en total décalage avec la classique montre ronde à 3 aiguilles. En corrélation avec cette tendance, Omega proposera la Dynamic sortie en 1968 sous la direction de Robert Forster, elle finit par intégrer la gamme De Ville en 1970. » Le Lot 31 de cette vente est justement une De Ville Dynamic Genève - Référence 166.146 NOS. Une pièce culte des années 1970, commercialisée à partir de 1968, et reflet horloger d'une époque. Son boîtier en acier 41x41 mm est associé ici à un bracelet intégré en cuir orange. Ces bracelets en Corfam réalisés en une pièce étaient alors facilement interchangeables par le biais d'une bague dévissable ! (600 / 1 000 €)

Omega De Ville Dynamic Genève Métayer Mermoz



Dans le domaine des montres de caractère, l'Omega Seamaster Bullhead Rallye (lot 95) sait se faire remarquer. Référence commercialisée en 1970, il s'agit d'un des chronographes les plus rares de la marque, et recherché par les collectionneurs, qui plus est avec ce cadran patine sable. (Est.5000 / 7000 €)

Omega Seamaster Bullhead Rallye Métayer Mermoz



Et côté quartz ? On oublie souvent que c'est la Suisse et non le Japon qui travaillera à créer le premier mouvement quartz, le Beta21, réalisé par 21 marques horlogères suisses dont Omega... « Cette ère du quartz lancera une nouvelle mouvance dans l'industrie, celle des montres design avec une finesse surprenante. » Le lot 134 en constitue le parfait exemple : Une Omega La Magique Référence 191.8523 identique à celle portée par le personnage du truand incarné par Al Pacino dans le célèbre film de Brian de Palma, Scarface. “C'est la dernière fois que vous voyez un voyou aussi bien fringué” , disait-il d'ailleurs dans l'une de ses répliques. Cette pièce en or à quartz au cadran transparent (vers 1983) n'a été produite qu'à 261 exemplaires. (Est. 3000 / 5000 €).

Omega La Magique Référence 191.8523 Métayer Mermoz



Toujours dans cette belle époque du quartz, le lot 148 est un de mes modèles préférés, à vrai dire : une Constellation “Marine Chronometer” - Référence 198.074. Une imposante montre-bracelet de marine professionnelle rectangulaire (vers 1972). Comme l'explique le catalogue de la vente, « cette montre illustre à merveille la quête de la précision chez Omega qui, dans un souci de perfectionnement, fait appel à l'Institut Battelle de Genève.
Cette version du Megaquartz est présentée sous forme de prototype à la foire Basel Fair de 1970 avec le calibre 1500. Il s'agit de la première montre à disposer d'un ajustement de l'heure sans modifier le placement de l'aiguille des minutes du fait de sa très haute fréquence. (Est.2000 / 3000 €)

Constellation “Marine Chronometer Métayer Mermoz



Enfin, le lot 158 est la troisième et dernière évolution de la Time Computer, première montre à affichage LED d'Omega. Le calibre présent dans cette gamme est d'origine Pulsar qui disposait d'un module LED. 158. Cette Constellation Time Computer III - Référence 396.0833. (vers 1974) est une montre-bracelet en acier à quartz au boîtier rectangulaire 27 x 38 mm avec, lunette brossée, dont l'afficheur LCD rouge indique les heures et les minutes, logo peint. (600 / 1000 €)

Vente «itinéraire d’un passionné dans l’univers Omega (1914-2005), Métayer Mermoz, mardi 15 octobre 14 h - La Salle 20 Rue Drouot 75009 Paris. 

Constellation Time Computer III Métayer Mermoz