Absence de «transparence», crise interne, financements troubles... Anticor, l’association phare de lutte contre la corruption retoquée par l’exécutif

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Absence de «transparence», crise interne, financements troubles... Anticor, l’association phare de lutte contre la corruption retoquée par l’exécutif

Vincent Brengarth (à gauche), avocat de l’association, Elise Van Beneden (au centre), présidente et la députée LFI Raquel Garrido, lors d’une conférence de presse en juin. Villette Pierrick/Villette Pierrick/ABACA

RÉCIT - Secouée depuis trois ans par une crise interne, l’ONG s’est vu refuser le renouvellement de son agrément.

Anticor va-t-elle devoir laisser la place à d’autres associations, telles Sherpa et Transparency, pour lutter contre la corruption et défendre la probité en France? Mercredi, l’ONG fondée il y a plus de vingt ans par le juge Éric Halphen a perdu l’agrément du gouvernement lui permettant d’ester en justice. Un grand silence de l’administration avait succédé à sa demande de renouvellement, formulée il y a six mois. Un délai au-delà duquel l’absence de réponse équivaut à un refus. En droit administratif, cela s’appelle une décision implicite de rejet.

L’affaire fait bondir l’état-major d’Anticor, à l’origine de 160 procédures en matière de probité dont plus d’une dizaine contre des ministres de la République et des parlementaires proches de la macronie. Parmi eux Richard Ferrand, François Bayrou, François de Rugy, Éric Dupond-Moretti, Édouard Philippe, Agnès Buzyn, Jean-Paul Delevoye, Alexis Kohler, Sylvie Boulard ou encore Marlène Schiappa…

«Bien sûr que le gouvernement ne souhaite pas de citoyens…

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