Quelles mairies accrocheront le drapeau palestinien à leurs frontons le 22 septembre ?

Le 22 septembre prochain, combien de mairies arboreront sur leur fronton les couleurs du drapeau palestinien ? Olivier Faure a proposé de pavoiser ainsi les mairies le 22 septembre prochain, jour où la France doit officialiser sa reconnaissance de l’État de Palestine. Les édiles qui ont affiché leur franc soutien à cette disposition qui divise la classe politique jusque dans les rangs de la gauche se comptent encore sur les doigts d’une main.

«Je le ferai sans détour»

«Je me reconnais dans l’appel lancé aujourd’hui par Olivier Faure», a salué Mathieu Hanotin, maire LFI de la Seine-Saint-Denis, dans un communiqué publié sur Facebook. Ce dernier a annoncé avoir demandé que le drapeau «soit une nouvelle fois hissé les 22 et 23 septembre aux frontons de l’Hôtel de Ville de Saint-Denis et de l’Hôtel de Ville de Pierrefitte». Une telle initiative avait déjà été entreprise lors du «week-end de mobilisations pour la Palestine» du 13 au 15 juin dernier, a tenu à rappeler le maire. Ce dernier avait cependant été rappelé à l’ordre par le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, qui estimait que hisser ce drapeau constituait un «symbole politique» et «une atteinte au principe de neutralité du service public».

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La maire de Nantes et numéro 2 du Parti socialiste Johanna Rolland a également emboîté le pas à la proposition d’Olivier Faure. «La commune, c’est l’échelon démocratique de base de la République. Que celles qui souhaitent s’associer, par un geste symbolique, à la reconnaissance de l’État de Palestine par la République française, je crois que ça a du sens. Je le ferai sans détour», a martelé l’édile de Nantes au micro de France Info ce mardi. En mars 2024 déjà, le drapeau palestinien avait été peint sur les marches de la butte Sainte-Anne. La ville de Nantes avait fait le choix de ne pas l’effacer, quelques jours avant que l’illustration soit en partie recouverte par une peinture du drapeau israélien sur les mêmes marches.

D’autres cependant ont choisi de pavoiser leurs édifices publics des étendards palestiniens et israéliens. Ainsi de Karim Bouamrane, maire socialiste de Saint-Ouen. «Cela aurait été bien que notre camarade Olivier Faure sollicite, interpelle et sonde les maires», s’est-il permis de tancer au micro de RMC ce mardi, avant d’assurer qu’il mettrait «le drapeau de la Palestine mais aussi celui d’Israël, le drapeau bleu-blanc-rouge, le drapeau européen et le drapeau de la paix». Idem pour Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et opposant interne à Olivier Faure, qui a fait afficher depuis la fin de 2023 les drapeaux israélien et palestinien sur le fronton de la mairie, en signe de «paix».