Son costume noir est de circonstance. Il est 10 h 48, ce lundi, quand Sébastien Lecornu, les sourcils froncés, prononce l’éloge funèbre du bilan qu’il aurait pu avoir à Matignon. Un bilan qui, de fait, n’existe pas puisqu’une heure auparavant, le premier ministre a démissionné sans même avoir exercé le pouvoir.
« Les conditions ne sont pas remplies » pour qu’il reste en poste, justifie-t-il devant la presse, alors qu’il assure que des compromis avec la droite ont failli être possibles sur « l’assurance-chômage, la justice fiscale ou la question des retraites ». Il a depuis été chargé par Emmanuel Macron, dans un énième rebondissement digne d’un soap opera, de mener « d’ultimes négociations » d’ici mercredi soir, tout en...