Le macronisme, c'est long, très long, surtout à la fin. Cinquante jours de consultations, d'oscillations, de tergiversations pour aboutir à des hypothèses déjà évoquées dans la semaine du 7 juillet (Cazeneuve, Bertrand, Migaud, Larcher…) ou sortir un parfait inconnu, Thierry Beaudet, dont le talent propre est de présider une institution reconnue depuis longtemps d'inutilité publique. Marcel Aymé aurait fait une nouvelle de ce chef d'un gigantesque organisme du vide où l'on rédige des rapports au kilomètre en sachant que jamais personne ne les lira. Inutile, Thierry Beaudet ne devrait heureusement pas passer la muraille du Cese pour rejoindre Matignon. Maigre consolation, puisque, deux mois après le second tour des élections législatives, nous subissons interminablement le spectacle consternant d'un pouvoir rétréci, embrouillé, qui se rêve encore en Machiavel.
Premier nœud qui n'est pas tranché : dans le colloque qu'il tient avec lui-même, le chef de l'État a-t-il vraiment reconnu…