Shivon Zilis, la trentenaire, génie de l’IA, qui partage la vie de l’indomptable Elon Musk

Elon Musk est un ovni jusque dans sa vie familiale, et avouons-le, on commence à se perdre dans son arbre généalogique. Ou du moins, sa descendance. Chez l’homme le plus riche du monde, les naissances se multiplient, et parfois même à quelques semaines d’intervalle. Le 7 juillet 2022, le patron de Tesla confirmait la rumeur et révélait à Page Six  être le père de dix enfants au total. Quelques mois plus tôt, en novembre 2021 plus précisément, il avait en effet eu des jumeaux à Austin. Et ce, dans le plus grand secret. Alors qu’il est manifestement en couple avec Natasha Bassett à l’époque, une jeune actrice australienne, la mère des ces enfants se trouve être Shivon Zilis. Son nom ne dit rien au grand public, et pourtant, elle est une personnalité influente de la Silicon Valley. Experte en intelligence artificielle, elle dirige Neuralink, la dernière société d’Elon Musk, qui met au point des puces informatiques conçues pour être implantées dans le cerveau.

En plus de mettre fin à l’idylle d’Elon Musk avec Natasha Bassett, l’annonce soudaine interroge. C’est surtout le timing qui pose question. Parce qu’en décembre 2021, soit un mois avant la naissance de ses jumeaux, Elon Musk a eu avec la chanteuse pop-gothique Grimes, dont il était officiellement séparé, un deuxième enfant : une fille née d’une mère porteuse et prénommée «Y» (ensemble, ils ont déjà un garçon prénommé «X», et auront bientôt un troisième enfant, Techno Mechanicus, dont le diminutif serait «Tau»). Mais l’arrivée de ce onzième enfant n’aura, aussi étrange soit-il, aucune incidence sur son couple avec sa nouvelle partenaire Shivon Zilis, devenue sa plus fervente supportrice.

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Shivon Zilis, Elon Musk et leurs jumeaux. Shivon Zilis/X

Étoile montante de l’IA

Née en 1986 à Markham, en Ontario, Shivon Zilis grandit en jouant au hockey sur glace, comme elle le confie à USA Today en 2015. Sa passion pour ce sport va la suivre jusqu’à ses études secondaires, à l’université de Yale, où elle devient gardienne de but de l’équipe féminine. Dans la très sélecte université du Connecticut, connue comme l’une des meilleures des États-Unis, elle suit un cursus en économie et en philosophie. Diplômée en 2008, elle attire très vite l’attention de la Silicon Valley. Et c’est chez IBM que la Canadienne va débuter sa carrière. Elle y restera trois ans. 

Shivon Zilis. Shivon Zilis/X

Plus tard, Shivon Zilis participe au lancement du fonds d’investissement Bloomberg Beta. Là-bas, elle joue un rôle clé dans le financement de startups innovantes et approfondit ses connaissances en IA, un domaine qui la passionne depuis la préadolescence, âge auquel elle découvre Spiritual Machines d’Our Lady Peace (un album influencé par des concepts futuristes). Son expertise lui vaut d’ailleurs une place dans la liste «30 Under 30» de Forbes  dans la catégorie capital-risque en 2015. Mais surtout lui permet de rejoindre dès 2016 OpenAI, la société à l’origine de ChatGPT cofondée entre autres par Elon Musk et Sam Altman. À 30 ans, Zilis devient alors la plus jeune membre du conseil d’administration. Ce qu’elle restera jusqu’à sa démission en mars 2023, lit-on dans le média spécialisé The Information .

Par la suite, Elon Musk l’embauche dans deux de ses puissantes entreprises. Chez Tesla, de 2017 à 2019, où elle apporte son expertise en IA aux équipes de pilotage automatique et de conception de puces. Puis au sein de Neuralinks qu’elle rejoint dès 2017 - en parallèle de Tesla - et dont elle devient la directrice. 

Shivon Zilis et le premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une conférence sur le «machine learning». (Toronto, le 26 octobre 2017.) Denette Nathan/CP/ABACA

3 enfants et une maison à Austin

Aujourd’hui encore, on ignore quand la relation entre Musk et Zilis, à l’origine professionnelle, a pris une tournure romantique. D’habitude, Elon Musk se refuse à tout commentaire sur sa vie privée. Quant à Shivon Zilis, elle reste discrète. Même si elle ne cache pas son soutien à l’égard de l’entrepreneur, qui vient d’être nommé par Donald Trump à la tête d’un ministère de l’«efficacité gouvernementale»

Il n’y a personne que je respecte et admire autant

Shivon Zilis, à propos d’Elon Musk

La preuve : en mai 2020, Elon Musk s’oppose publiquement à l’État de Californie au sujet de ses restrictions de confinement liées au Covid-19, les qualifiant de «fascistes». Révolté, il promet que le siège social de Tesla sera, en conséquence, déplacé au Texas, ce qui provoque la colère de la députée démocrate Lorena Gonzalez. «F*ck Elon Musk», enrage l’élue sur Twitter - le réseau n’est alors pas encore la propriété du milliardaire. Shivon Zilis décide de répliquer et part à la rescousse de son patron (et peut-être déjà compagnon). «Personne n’est parfait, mais je n’ai jamais rencontré personne qui endure autant de souffrances personnelles pour se battre en faveur d’un avenir inspirant pour l’humanité – et ce, sans relâche depuis des décennies», défend la directrice de Neuralinks. Puis d’insister : «Chacun a le droit d’avoir son opinion, mais la mienne est qu’il n’y a personne que je respecte et admire autant que lui.» 

Depuis, Shivon Zilis a donné naissance à un troisième enfant, le douzième du milliardaire. Toujours, dans le plus grand des secrets. Ni le prénom ni le sexe du bébé, qui serait né cette année, n’ont été dévoilés. Le couple et ses trois enfants vivraient aujourd’hui à Austin, dans une propriété très privée à l’intérieur d’une «gated community» (un quartier fermé), située non loin de la Gigafactory de Tesla. Seulement, dans des documents judiciaires obtenus par Business Insider , Musk indique toujours comme résidence principale une petite maison de 50.000 dollars à Boca Chica, à deux pas du site de lancement de SpaceX dans le sud du Texas.