«Flottille de la liberté» : à Toulouse, un drapeau palestinien brandi sur le Capitole et des menaces de mort visant le maire découvertes
Lille, Lyon, Strasbourg, Nice... Des rassemblements ont eu lieu à travers toute la France lundi soir à l’appel de la gauche pour s’inquiéter du sort des militants présents sur un bateau humanitaire à destination de Gaza intercepté par les autorités israéliennes. À Toulouse, où les manifestants étaient nombreux à s’être mobilisés ce 9 juin, des dégradations ont été constatées et des menaces de mort découvertes.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur la place du Capitole ce lundi, 2000 selon la police, 5000 selon les manifestants. Sur des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, un militant brandit un drapeau palestinien sur le balcon du monument emblématique de Toulouse. Des images montrent également des tags sur la façade du Capitole, qui abrite l’hôtel de ville, certains visant le maire Jean-Luc Moudenc. «Moudenc assassin, complice du génocide» ou encore «Moudenc t’es mort», est-il notamment inscrit.
«Jamais je ne tremblerai, ni céderai»
Le maire de la Ville rose, soutenu par LR, Horizons et Renaissance aux municipales de 2026, a réagi sur le réseau social X, assurant que «face à la menace de ces extrémistes», «jamais il ne tremblerait, ni céderait». L’édile estime que «dès que l’extrême gauche s’approche du Capitole, elle l’abîme». Il surenchérit : «Et maintenant, sous les yeux complices des députés mélenchonistes et d’élus de l’opposition municipale, elle souhaite ma mort !»
«Elle signe son forfait en déployant ses drapeaux» assène enfin le locataire du Capitole, citant LFI, EELV, le NPA, Archipel Citoyen, la CGT, Révolution Permanente, Comité Georges Abdallah ou encore le Mouvement des Jeunes Communistes de France, «tous présents sur la place». La municipalité a décidé de porter plainte.
La France insoumise (LFI) a revendiqué 150.000 manifestants en France dont 50.000 à Paris (8000 selon la préfecture de police), et «près de 200 rassemblements» dans le pays. La police nationale a quant à elle comptabilisé, en dehors de la capitale, 24.700 personnes réunies dans 97 actions.