Mercato d’hiver : dates, dossiers chauds, «affaire Diarra»… 5 questions sur l’ouverture du marché des transferts

Quelles sont les dates du mercato d’hiver ?

Comme à chaque fois, elles diffèrent selon les pays. Mais elles se ressemblent pour les principaux championnats européens. Ainsi, le mercato hivernal ouvrira ses portes le 1er janvier en France, en Angleterre et en Allemagne, le 2 janvier en Italie et en Espagne. Ils resteront tous ouverts jusqu’au 3 février inclus. Il sera possible de jouer les prolongations aux Pays-Bas (4 février), au Portugal (4), en Turquie (11) ou encore en Suisse (17).

Quels clubs et joueurs sont à surveiller ?

Il y a bien sûr le PSG, où un départ de l’international français Randal Kolo Muani se murmure fort. Le défenseur Milan Skriniar pourrait aussi plier bagage. Dans l’autre sens, l’avant-centre nigérian Victor Osimhen est évoqué comme depuis plus d’un an. En Ligue 1, il faudra attentivement suivre le cas de Lyon, rétrogradé à titre conservatoire à l’issue de la saison et interdit de recrutement. Ventes massives à venir ? Rayan Cherki pourrait-il s’en aller ?

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On surveillera aussi les clubs qui luttent pour le maintien, comme Saint-Étienne qui vient de changer d’entraîneur, ou Nantes qui songerait à Chancel Mbemba de l’OM. À l’étranger, Marcus Rashford a ouvert grand la porte à un départ de Manchester United. L’Inter Milan songerait à rapatrier l’ancien milieu parisien Marco Verratti, actuellement au Qatar. Et demeure aussi le mystère Paul Pogba, actuellement libre.

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Les joueurs transférés pourront-ils disputer la Ligue des champions ?

Non. Du moins, pas la phase de ligue, dont les deux dernières journées sont prévues les 21-22 et 29 janvier. L’UEFA autorise les clubs à inscrire trois nouveaux joueurs en Ligue des champions à partir de la phase à élimination directe. De quoi crisper pas mal de monde. Le PSG, 25e en C1 et donc virtuellement éliminé, ne peut pas encore garantir à ses recrues un printemps européen. Ce qui pourrait entraîner un affolement de plusieurs clubs après le 29 janvier. Bien entendu, cela est aussi valable pour la Ligue Europa et la Ligue Conférence.

Le record de dépenses sur un mercato hivernal sera-t-il battu ?

Les records sont faits pour être battus et, après quelques années de récession dues à la pandémie de Covid-19, les sommes dépensées sur le marché des transferts sont reparties à la hausse. Le mercato d’hiver 2023 avait atteint la somme vertigineuse d’1,4 milliard d’euros dépensée, battant le précédent record de plus de 210 millions, établi en 2018.

Le record de la Ligue 1, lui, date d’il y a tout juste un an. En janvier 2024, les clubs de l’élite ont déboursé près de 192 M€, soit un peu plus que l’ancien record datant de janvier 2017 (170 M€). Quant au transfert le plus cher de l’histoire du mercato d’hiver, il tient depuis longtemps. Il s’agit de Philippe Coutinho, passé de Liverpool au FC Barcelone en janvier 2018 contre un chèque de 135 M€.

L’«affaire Diarra» n’a donc pas chamboulé les règles ?

Non, pas pour l’instant. Le 4 octobre dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé, dans le cadre d’une vieille affaire qui implique l’ancien joueur français Lassana Diarra, que les règles de la Fifa encadrant les transferts étaient contraires au droit de l’UE. Jusqu’à présent, un joueur ne pouvait quitter son club sans l’assentiment clair de ce dernier, qui exigeait une forte contrepartie financière en retour pour résilier le contrat.

Désormais, les joueurs pourraient bouger beaucoup plus facilement. Mais ce n’est pas encore le cas. L’arrêt pris par la CJUE n’est pas une décision définitive, mais plutôt un avis qu’avait demandé la Cour d’appel de Mons (Belgique). Cette instance doit désormais se prononcer, et cela peut encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Le 23 décembre, la Fifa a annoncé l’adoption d’un «cadre temporaire». Les modifications sont mineures. Selon L’Équipe , la FIFPro, le syndicat mondial des joueurs, n’a pas été consultée, et l’UNFP, le syndicat français des footballeurs professionnels, estimerait que ce cadre ne change rien au système actuellement en place. Pour l’heure, aucun joueur ne devrait prendre de risque, la situation juridique demeurant floue et très complexe.