On les croyait ennemis. À tout le moins dissemblables. Mais le «débat» organisé mardi au Salon de l’agriculture entre le député Insoumis François Ruffin, classé à gauche de la gauche, et les dirigeants de la Coordination rurale (CR), syndicat agricole que le président de la République jugeait dans nos colonnes proche du Rassemblement national (RN), a prouvé le contraire. La diatribe de l’élu de la Somme contre les «ayatollahs du marché» qu’incarnent à ses yeux «Macron et sa bande de technos qui nous dirigent» a été ponctuée de «tout à fait» et de «on est totalement d’accord» dans les rangs du syndicat à la bannière jaune.
François Ruffin a commencé par identifier «plein de points communs» entre les combats qu’il porte et «le premier manifeste de la Coordination rurale» de 1993. Puis il a rappelé son engagement en faveur de «l’exception agriculture», qui consiste à protéger les paysans de la concurrence internationale, sur le modèle de ce qui se pratique dans le cinéma par exemple. Un principe…