Six nations féminin: les Bleues veulent poursuivre leur sans-faute contre l'Italie

Lina Queyroi. PHILIPPE LOPEZ / AFP

Les Bleues, qui restent sur trois victoires consécutives, se déplacent à Parme ce samedi (14h00) pour affronter l’Italie..

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Après trois victoires d'affilée, les Bleues affrontent l'Italie samedi à Parme (14h00) dans le Tournoi des six nations avec la volonté d'éviter le piège d'un adversaire qui leur a souvent posé des problèmes et qu'elles recroiseront au Mondial cet été.

Après avoir fait plier les Galloises (42-12) à Brive la semaine passée, le XV de France garde intacts ses espoirs de Grand Chelem, avec toujours en vue une potentielle finale contre l'Angleterre, ultra-favorite à Twickenham.

Mais avant de rêver à ce choc final, les joueuses des co-sélectionneurs Gaëlle Mignot et David Ortiz se préparent à un déplacement difficile sur un terrain où elles avaient eu le plus grand mal à s'imposer en 2023 (22-12).

«Les Italiennes ont une philosophie de jeu qui nous ressemble», juge Ortiz, avec «un jeu beaucoup plus basé sur la prise d'initiatives» que les précédents adversaires des Bleues.

«Elles sont capables de jouer dans leur camp, de relancer à la main, elles jouent beaucoup à l'instinct», abonde l'ouvreuse Lina Queyroi.

«Elles sont montées très fort en puissance», prévient Gaëlle Mignot, pointant la récente victoire italienne en Ecosse (25-17) où la co-sélectionneuse a vu «une équipe très organisée défensivement, qui vient agresser très fort».

«Eviter de surjouer»

Après deux matchs de rodage, les deux premiers du sélectionneur Fabio Roselli, «on a vu un tout autre visage» de l'Italie note Mignot.

Les Françaises, qui ont fini par faire plier les massives Galloises, peuvent compter sur leur paquet d'avants pour dominer l'Italie, moins solide devant.

«Elles-mêmes savent qu'elles n'ont pas le pack le plus lourd», relativise la pilier droit Assia Khalfaoui, dont la puissance a fait du bien lors de son entrée contre les Galloises. «Elles compensent, elles sortent les ballons vite. On l'a vu sur le tournoi 2024 où on pensait dominer un peu plus que ça», lors de la victoire 38-15, relève-t-elle.

Gare donc à «éviter de surjouer» face à un adversaire supposé inférieur, prévient Khalfaoui. «On sait que l'un des facteurs sur lesquels on bute à chaque fois, c'est vouloir trop en faire», souligne-t-elle.

L'apport de quelques cadres de retour, dont la troisième ligne Romane Ménager, remise d'une blessure, ou la centre Gabrielle Vernier, qui a purgé sa suspension pour un plaquage dangereux, devraient aider les Bleues à ne pas trébucher, et garder intact le rêve d'un Grand Chelem qui fuit les Bleues depuis 2018.

À plus long terme, ce match a aussi un avant-goût du Mondial à venir en Angleterre (22 août-27 septembre) où les deux équipes s'affronteront lors de leur premier match de poules.

«Ce match est hyper important pour nous, au-delà du contexte et de l'échéance à court terme», explique Ortiz, soulignant la «montée en puissance» nécessaire aux Bleues en vue du Mondial.