En Ukraine, sauveteurs et pompiers en première ligne sous les bombardements russes

À Kharkiv

En arrivant à la caserne ce matin-là, Oleksandr avait peu de doute sur sa mission du jour. Avant le 24 février 2022, ce sapeur-pompier de Kharkiv s’occupait surtout de fuites de gaz ou d’incendies accidentels. Mais, depuis deux ans, le trentenaire et ses collègues du ministère des Situations d’urgence s’attellent à secourir les blessés après des bombardements, tâche devenue une triste routine pour les sauveteurs.

Cela fait trois semaines que Moscou attaque quotidiennement la seconde ville d’Ukraine et ses infrastructures énergétiques. Oleksandr, un gilet pare-balles déchiré de 15 kg sur son uniforme de sapeur, éteint les flammes fumantes de carcasses de voitures. En plein dimanche après-midi, une bombe planante s’est écrasée sur des garages, soufflant toutes les fenêtres des immeubles d’habitation en face et blessant deux passants. Les débris craquent sous les pieds des secouristes et des voisins confus en jogging, respirant les effluves de gaz et de poudre. Natalia, qui fête son…

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