Plats chauds, sandwichs, pâtisseries : Monoprix lance «La Cantine», son nouveau concept de restauration

À première vue, rien ne distingue ce Monoprix du 15e arrondissement de Paris d’un autre. Mais à l’intérieur de ce magasin de Beaugrenelle, l’enseigne dévoile un concept inédit qui fusionne courses du quotidien et restauration rapide. Dès l’entrée, l’ambiance est différente : finis les traditionnels rayons, ici, un grand comptoir laisse apparaître des viennoiseries, pâtisseries et autres produits sucrés. Un peu plus loin, le bar à sandwichs propose des recettes revisitées avec des produits de qualité. Au fond, la partie snacking présente de grands frigos, contenant des plats préparés, salades fraîches et desserts gourmands. Juste à côté, se trouvent les plats chauds réconfortants.

Bienvenue dans le nouvel espace «cantine» de Monoprix. Ici, on ne vient plus seulement faire ses courses : on s’arrête pour déjeuner ou prendre un café tout au long de la journée. Le choix est vaste et les prix se veulent accessibles : le cordon-bleu coquillettes s’affiche à 8,90 €, une salade du chef au même tarif, un sandwich au camembert à 5 €, et des pâtisseries comme une tartelette individuelle à 3,90 €. Côté boissons, l’expresso est proposé à 2,30 €, le latté à 3,50 € et un jus d’orange frais à 3 €. Au menu, une salade du jour, un éclair à la pistache à 2,90 et une eau pétillante, le tout pour 13,50 euros.

Une offre pensée pour tous les instants

Cette nouvelle offre s’inscrit dans une stratégie globale, comme l’explique Philippe Palazzi, président de Monoprix et Directeur général du groupe Casino : « La cantine Monoprix, c’est le parfait exemple de la stratégie du groupe Casino. Notre objectif est de répondre aux besoins du quotidien avec des services, des solutions pratiques et une restauration à emporter ».

Cette restauration rapide se veut différente des standards du secteur. Alfred Hawawini, directeur général de Monoprix, insiste sur l’identité du projet : « Ce nouveau concept s’intègre parfaitement dans l’histoire et le positionnement de la marque. C’est une marque engagée pour une expérience de produits bons et accessibles ». Le directeur général du groupe ambitionne d’en faire un lieu pour tous les moments de la journée : «Notre objectif, c’est que les gens viennent prendre leur café et leur viennoiserie le matin, puis un sandwich le midi, reviennent prendre une tartelette pour le goûter, et achètent des plats chauds préparés pour leur dîner en famille le soir», confit-il.

Loin de se limiter à un simple coin boulangerie, Monoprix veut surprendre et mettre en avant de bons produits. « Nous travaillons avec des ingrédients de qualité, via des produits de producteurs et fournisseurs locaux. Nous avons pris un soin particulier à choisir les recettes avec des chefs cuisiniers », assure Alfred Hawawini. Noëmie Honiat, cheffe pâtissière reconnue et finaliste de l’émission Top Chef, a même élaboré les pâtisseries : « Tous les ingrédients sont naturels : pas d’additif, pas de colorant artificiel ».

Une vision ambitieuse

Pour Romain Pobé, directeur Marketing de Monoprix, l’ambition est claire : « On veut que nos clients voient dans nos cantines des choses qu’ils ne voient pas ailleurs ». Et pour cela, l’enseigne mise sur des recettes travaillées et des produits de qualité. « Nous avons revisité des sandwichs : le jambon beurre est surclassé. Il y a du jambon de Paris et du beurre AOP, pas du beurre classique ». L’accessibilité est aussi un enjeu clé. Les clients fidèles bénéficient de -10 % avec leur carte de fidélité, et les étudiants de -15 %. Une offre pensée pour séduire une clientèle pressée, jeune et exigeante.

Avec cette nouvelle cantine, Monoprix affirme son ambition de transformer l’expérience client. « Chez Monoprix, on sert l’économie de la flemme », lance Philippe Palazzi avec humour. L’objectif à long terme est ambitieux : « Dans 10 ans, nous voulons que les services de restauration rapide pèsent 50 % du groupe Casino ». Beaugrenelle n’est que le début : « Nous allons faire plus de 10 magasins cette année avec ce concept. On en a encore sous le pied et on ne fait que commencer », annonce Philippe Palazzi. Un développement progressif qui s’adaptera aux spécificités de chaque enseigne du groupe.