Des manifestants qualifiés de « terroristes », plus de 450 arrestations… La lourde répression au Panama des mobilisations contre la réforme des retraites
De longues files de personnes menottées embarquées à bord de fourgons de police, ont montré les images diffusées à la télévision panaméenne. Cette lourde répression ordonnée par le gouvernement a été menée après que les habitants de la capitale du Panama sont descendus dans la rue, mercredi 12 février, pour exprimer leur refus de se voir imposer par le gouvernement une nouvelle loi inique. Le texte examiné par l’Assemblée nationale entend contraindre les travailleuses et travailleurs à exercer trois années de plus en relevant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes.
Saul Mendez, le secrétaire général du syndicat de la construction Suntracs qui avait appelé à cette journée de mobilisations mercredi, a indiqué que les manifestations se poursuivraient, accusant le gouvernement de vouloir « voler l’argent des retraités et travailleurs pour le donner aux banques ».
Plus de 450 manifestants arrêtés
« Nous avons réussi à arrêter plus de 450 personnes », s’est félicité le directeur de la police Jaime Fernandez indiquant que 15 policiers avaient été blessés. « Je condamne fermement l’utilisation du chantier de l’hôpital pour enfants pour se barricader et commettre des actes de violence », a aussitôt embrayé président panaméen conservateur José Raul Mulino sur X, faisant référence à des pierres et autres matériaux de construction qui auraient été lancés par des ouvriers depuis le haut de cet établissement de santé en construction.
Le chef de l’État a même été jusqu’à qualifier les manifestants de « terroristes ». Une sortie en ligne avec la politique répressive qu’il conduit depuis son élection en mai 2024 à l’issue de laquelle il avait pris comme premier engagement de refouler tous les exilés qui traversaient la jungle du Darien, un passage très emprunté par ceux qui tentent d’atteindre les États-Unis.
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