Au Chili, l’inquiétante flambée des crimes violents

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Des manifestants et des parents de policiers tués dans l’exercice de leurs fonctions défilent à Santiago du Chili, le 16 avril dernier. Esteban Felix/AP

RÉCIT - Ce thème domine le vote prévu dimanche sur la nouvelle Constitution du pays.

Santiago

Au Chili, la liste des victimes du crime organisé ne cesse de s’allonger. Mardi 5 décembre, un enfant de 5 ans a été tué par balle lors d’un règlement de comptes dans un quartier défavorisé du sud-ouest de la capitale. Un drame qui s’inscrit dans un contexte d’escalade de la violence: le pays a recensé 1322 homicides en 2022, contre 845 en 2018, et 45 kidnappings en 2023 dans la seule région métropolitaine de Santiago, contre 8 en 2016. «Nous sommes au cœur de la crise sécuritaire la plus grave de l’histoire républicaine du Chili», s’inquiétait quelques semaines plus tôt le député de centre-gauche Raul Soto.

Selon une enquête gouvernementale, cette situation alarmante amènerait aujourd’hui plus de 90 % des Chiliens à se sentir en insécurité. Le plus haut niveau depuis dix ans. Nombre d’entre eux réclament la mise en place d’un état d’exception constitutionnel, afin que militaires et police collaborent dans la lutte contre la criminalité et la délinquance. Les maires de certaines…

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