À partir d'un certain âge, la prise de tension est un geste quasi systématique au cabinet médical. Une mesure en deux chiffres, qui expriment la pression exercée par le sang sur les parois des artères : le premier quand le cœur se contracte et éjecte le sang (PA systolique), le second quand il se relâche et se remplit (PA diastolique). On parle d'hypertension au-delà de 140/90 mmHg.
Au-dessus de ce seuil, ça ne se discute pas : vous êtes hypertendu et il faut vous traiter. Mais l'analyse se complique pour les pressions artérielles entre 120/70 mmHg et 139/89 mmHg, considérées jusqu'alors comme normales. La Société européenne de cardiologie vient en effet d'introduire la notion de « pression artérielle élevée » : des personnes dont la tension était jusque-là considérée comme normale se retrouvent donc « pré-hypertendues ». Et la question se pose de leur délivrer un traitement antihypertenseur. Mais la notion fait débat chez les cardiologues