Fashion Week de Paris : Balmain, le Wonder boy et Brigitte Macron

« Ils m'ont parlé toute la journée d'une “Mme B.”, raconte, mercredi soir, avant le show Balmain, un journaliste en général bien informé des célébrités venant aux défilés. J'étais sûr que c'était Beyoncé ! Eh bien non ! C'est Brigitte… » Macron. La première dame passe devant nous, accompagnée de sa fille Tiphaine. Précieux soutien pour Olivier Rousteing, l'éternel Wonder Boy qui fêtera l'année prochaine ses 14 ans dans la maison. « J'ai commencé en 2011, j'avais 24 ans. Pas besoin de calculer mon âge !, plaisante-t-il en coulisses. Pour cette collection, j'ai voulu me remémorer mes débuts. » À l'époque, Nicolas Sarkozy était président et lui entrait comme assistant de Christophe Decarnin, le directeur artistique d'alors. Balmain était au sommet de la mode avec ses vestes épaulées et ses microrobes toutes en strass dont Rousteing donne une relecture encore plus théâtrale sur le podium installé au Palais de Chaillot. 

Défilé printemps-été 2025 Balmain Johanna Geron / Reuters

Passent des créations brodées de milliers de perles reproduisant un visage de femme à la bouche rouge. « Balmain, c'est aussi le savoir-faire, la broderie, les perles, les chaînes. Je voulais revenir à mes iconiques à un moment où la mode ne fait pas ce qu'elle devrait faire, c'est-à-dire être authentique. Moi, j'ai décidé d'être moi-même plus que jamais. » Du pur Rousteing - ou Balmain, on ne sait plus, tant il incarne la maison aux yeux de ses 9,9 millions de fans sur Instagram ! Des fourreaux sculpturaux, des costumes déconstruits exacerbant la féminité puissante de celles qui les portent, des minaudières flacons de parfum ou bien palettes de maquillage, des hauts talons vertigineux. Le DA superstar sort saluer, entouré d'un groupe de mannequins de tous âges et de toutes origines, en nuisettes de soie coupée dans le biais et couleur chair, d'une simplicité étonnante. « Ce minimalisme est une facette de moi que l'on ne connaît pas et qui préfigure un nouveau chapitre de Balmain dans les prochaines saisons. »

Olivier Rousteing saluant à l’issue de son défilé. Johanna Geron / Reuters