« On peut parler de dictature » : le Parlement équatorien autorise le retour des bases militaires étasuniennes sur son territoire

Dix jours après l’investiture du président Daniel Noboa, réélu le 13 avril dernier sur fond de forts soupçons de fraude électorale, le Parlement équatorien a approuvé ce mardi une réforme constitutionnelle pour permettre le retour de bases militaires étrangères – entendez étasuniennes – sur son sol.

La mesure, « qui vise à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le crime organisé transnational », s’inscrit dans une double stratégie engagée par la droite depuis son retour au pouvoir, après le cycle progressiste souverainiste conduit par l’ancien président Rafael Correa (2007-2017) : un virage néolibéral autoritaire s’appuyant sur une militarisation du pays et soumission aux intérêts de Washington.

Après avoir entrepris dès 2017 le démantèlement d’un État fort et social pour embrasser des politiques néolibérales, à travers notamment la destruction des conquis sociaux hérités de la Révolution citoyenne corréiste, la réduction à néant de l’investissement public, la mise à mort des...