«En deux heures de conférence, glisser un mot sur le crédit immobilier et faire son mea culpa sur l’accès au logement des jeunes, c’était inattendu !», confie un notaire. En cela, la conférence de presse du 12 juin d’Emmanuel Macron a pu être une bonne surprise pour le monde de l’immobilier. Un autre moment de repentir d’un poids lourd du gouvernement lui a sans doute redonné un peu le sourire. «Soyons honnêtes : sur le logement, nous n’avons pas fait assez. Ça coûte cher à l'économie, ça coûte cher aux salariés, ça crée beaucoup de tensions sociales», a reconnu Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, devant le Medef, la semaine dernière. Il promet d’ailleurs qu’«on se mettra au travail sur le logement, lorsqu’on aura gagné le 7 juillet (le second tour des élections législatives)».
Un discours de vérité qui a été raillé par le président de la Fédération du bâtiment. «Trois ans de perdus, trois ans à ne pas être écoutés», souffle Olivier Salleron qui considère que le bâtiment est en crise depuis 2021. La plupart des experts que Le Figaro a sollicités ne se font pas d’illusion…