Éric Ciotti veut rencontrer le président argentin Javier Milei en 2025
Éric Ciotti se garde bien de faire des parallèles hâtifs entre la situation économique de la France et celle de l’Argentine mais l’intérêt qu’il porte aux réformes engagées par le président argentin Javier Milei n’est un secret pour personne.
Selon nos informations, le président de l’UDR (Union des droites pour la République) a déjà pris contact avec l’ambassade d’Argentine en France et souhaiterait organiser un déplacement dans cette république d’Amérique du Sud dès 2025. Ce serait l’occasion pour lui, explique ses proches, d’observer les évolutions engagées à Buenos Aires, d’évaluer les réformes et d’échanger avec Javier Milei qui s’est réjoui, lors du forum économique mondial de Davos(Suisse) le 23 janvier, d’avoir fait émerger des partenaires partout dans le monde depuis son arrivée au pouvoir. Après un an de présidence, le bilan de son action concentrée sur la suppression des déficits, suscite de nombreux commentaires. On constate notamment un déficit budgétaire totalement résorbé, voire même un excédent équivalent à 0,5% du PIB, ainsi qu’un ralentissement rapide de l’inflation. Mais parallèlement, on note aussi une récession économique ainsi qu’une hausse du chômage.
Rénovation libérale
Le député français des Alpes-Maritimes a déjà repris à son compte le slogan de la «tronçonneuse» chère au chef d’État argentin, parti en guerre contre les dépenses publiques de son pays. Pour sa part, Éric Ciotti considère que la France mérite une rénovation libérale en profondeur. Mardi matin, il a insisté sur la liberté, notamment celle de la presse, de l’opinion et de l’économie. «Après avoir voulu briser le politiquement correct, l’UDR veut briser aussi l’économiquement correct», souligne-t-on dans l’entourage du parlementaire.
Le 21 janvier, l’UDR avait organisé un «grand forum des libertés» et dressé une liste de 12 propositions en faveur d’un «choc de simplification», selon les mots du président Ciotti. Il est convaincu de la nécessité de restaurer la compétitivité de la France en s’attaquant, notamment, à la «bureaucratie tentaculaire» et à la «prolifération des normes».
Le député fustige les tractations de François Bayrou avec la gauche. Et quand il observe les ministres de droite, ses anciens amis qui participent au gouvernement, il pense qu’ils seront bientôt refroidis par les orientations budgétaires du premier ministre centriste. «Bruno Retailleau sera vite confronté aux limites de l’exercice. Ses mots sont les nôtres mais il ne pourra pas soutenir un budget qu’il aurait condamné il y a quelques mois. C’est pourquoi le bilan du ministre de l’Intérieur risque d’être aussi décevant que celui de ses prédécesseurs», prévoit un cadre de l’UDR, avant d’assurer que la marque Bayrou «ne prend pas» à droite, au sein des militants historiques . «Ils sont amers et non pas oublié le Bayrou 2012 qui a lancé Hollande, comme le Bayrou 2017 qui a soutenu Macron. Deux coups de poignards dans le dos de la droite !».