Pétrole et gaz, ces deux armes redoutables à la main des pays producteurs

1973, année zéro. Celle du premier choc pétrolier et de la grande bascule. Le 6 octobre, le jour de Yom Kippour, la plus sainte des fêtes juives, l’Égypte, appuyée par la Syrie, lance une vaste offensive sur Israël. Le 20 octobre, alors que les Américains ont volé au secours de l’État hébreu, le roi Fayçal d’Arabie saoudite appuie sur son bouton rouge : la mise en place d’un embargo sur le pétrole à destination des États-Unis et des Pays-Bas, sanctionnés pour être les États européens le plus proches d’Israël. La machine s’emballe, les marchés mondiaux s’affolent, les cours du brut s’envolent, multipliés par deux puis par quatre.

« Depuis le début des années 1950, le monde arabe réfléchissait à l’utilisation de l’arme du pétrole pour atteindre ses différents objectifs concernant Israël », relate Daniel Yergin, dans son ouvrage The Prize. Mais il y avait un frein majeur : la capacité des Américains à augmenter leur production en cas de besoin. En 1967, la guerre des Six-Jours

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