JO 2024: le préfet propose de ne retirer que 428 boîtes de bouquinistes au lieu de 604

Le nombre de boîtes de bouquinistes le long de la Seine qui seront enlevées pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet, pourra être abaissé de 604 à 428 en «sacrifiant» l'accueil du public sur certaines zones, a proposé lundi la préfecture de police. Le préfet Laurent Nuñez «a accepté de sacrifier certaines zones qui ne seront donc pas ouvertes au public (...) ce qui permet de sauvegarder plus de 170 boîtes», a indiqué dans un communiqué la préfecture, après une réunion à laquelle étaient conviés les bouquinistes.

Les 428 boîtes retirées provisoirement, «soit moins de la moitié (47%)» des 932 boîtes que comptent les quais hauts du fleuve, le seront «dans un délai raisonnable» qui «n'excède pas quelques jours pour la dépose et quelques jours pour la repose», a ajouté la préfecture, soulignant que la responsabilité en incombait à la mairie de Paris.

Les 200 bouquinistes adhérents de l'association décideront vendredi s'ils forment un recours contre la décision du préfet de retirer ces boîtes, a indiqué Jérôme Callais, président de l'Association culturelle des bouquinistes, pour qui cette proposition de «descendre à 428 boîtes» est un «compromis à l'amiable». «Si par contre on allait au tribunal administratif» contester cette décision, cette offre de la préfecture serait retirée et «ce serait plutôt 604 boîtes», a-t-il affirmé, pour résumer le dilemme. Même à 428, «cela fait encore beaucoup de monde», a déploré M. Callais. «On va être les exclus de la fête», a-t-il encore regretté.

Indemnisation ?

Selon M. Callais, les bouquinistes ont obtenu une «date de repose anticipée» démarrant au 29 juillet, contre le 5 août auparavant, après un démontage programmé du 14 au 17 juillet. Mais «si elles sont explosées, combien de temps faudra-t-il pour qu'ils récupèrent leurs boîtes? C'est la grande peur de la majorité de mes collègues», a-t-il encore dit. En dernier lieu, «une indemnisation ne nous semble envisageable que sous une forme forfaitaire, la même somme pour tous», a dit M. Callais.

Les bouquinistes, qui font notamment valoir la fragilité de ces boîtes dans leur refus de libérer les quais de Seine, estiment que beaucoup de leurs confrères ne pourront survivre aux semaines d'inactivité imposées par un démontage, une restauration et un remontage de leur outil de travail.