Roland-Garros : même surclassé par Jannik Sinner, Richard Gasquet n’a pas raté sa sortie

La mission était bel et bien impossible, et Richard Gasquet n’est pas Tom Cruise. Ce jeudi, sur le court Philippe Chatrier, le Biterrois a vécu, à 38 ans, le dernier match de sa riche et belle carrière. Pas le plus mémorable, sans doute, d’un strict point de vue tennistique, mais sur le plan émotionnel, d’avoir pu quitter la scène face au numéro 1 mondial, Jannik Sinner, n’est pas un moment qui peut s’oublier. Jamais. Et pour l’anecdote, le Français pourra se souvenir qu’il a remporté le premier point de la rencontre, sur le service adverse, et donc mené un bref instant. Le temps de voir la mécanique adverse monter en régime pour le déborder irrémédiablement….

Une retraite bien méritée

Néanmoins, exception faite d’un deuxième acte à sens unique lors duquel il n’aura guère eu voix au chapitre (0-6), Richard Gasquet n’a pas à rougir de sa performance du jour, lui qui était arrivé à Roland-Garros sans véritable repère en raison d’un mollet douloureux l’ayant empêché de jouer depuis sa défaite au 2e tour au Masters 1000 de Monte-Carlo début avril. Ainsi, dans le premier set, il ratait trois opportunités de débreaker à 3-5 en faveur de l’Italien, et donc de prolonger le suspense (3-6). Et dans la troisième manche, il tenait la dragée haute à Jannik Sinner jusqu’à faire la course en tête…

Avec onze coups gagnants en sept jeux – dont certains giclant de ce merveilleux revers de gaucher qui manquera tant sur le circuit désormais –, le Biterrois menait 4-3 face à l’Italien. Mais à 4-4, Sinner décidait soudainement d’accélérer et à sa deuxième balle de break, au terme d’un long rallye lors duquel Gasquet aura vaillamment résisté, le numéro 1 mondial parvenait à faire la différence (4-5). Pour conclure sur sa mise en jeu (4-6) et envoyer ainsi à la retraite son adversaire, qui n’aura pas le moindre regret à éprouver ce jeudi.

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