PORTRAIT - Pour succéder au colonel François Boulanger, en poste depuis 28 ans, la phalange, dont la prestation pendant les JO sur le Pont des Arts n’est pas passée inaperçue, a misé sur un chef pour le moins éclectique, ayant collaboré aussi bien avec Pierre Boulez que... Philippe Katerine !
Ce fut l’une des séquences les plus remarquées de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. L’une des plus commentées aussi. La prestation d’une poignée de musiciens de l’orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine (et des membres du Chœur de l’Armée Française) sur le Pont des Arts, au côté de la star de pop française Aya Nakamura, le 26 juillet dernier, n’aura laissé personne indifférent. Mais derrière cette scène surréaliste, imaginée par Thomas Jolly et ses équipes avec le goût assumé de l’irrévérence, se cachait peut-être une autre ambition : celle de jouer avec les codes de l’état militaire et du protocole, pour «déringardiser» une phalange parfois perçue comme figée, et la sortir des clichés qui accompagnent souvent la musique militaire.
C’est en tout cas le point de vue qu’avait défendu, une dizaine de jours plus tard, le capitaine Frédéric Foulquier lors d’un entretien à l’AFP. Et c’est aussi le signe que semble envoyer l’annonce, ce mardi…