Envoyée spéciale à Riga
Atterrir à Riga, c’est débarquer sur l’arrière de la guerre d’Ukraine, non loin de la ligne de front. Rien de visible, évidemment, dans cette capitale balte calme et feutrée. Mais c’est ainsi que la petite Lettonie et ses deux voisines baltes, lituaniennes et estoniennes, vivent le conflit depuis le 24 février 2022. Redoutant que l’Ours russe n’avance à nouveau sur elles en cas de défaite de Kiev, ces anciennes républiques soviétiques occupées par la force en 1939 puis 1945, et libérées seulement en 1991, sont toutes entières impliquées auprès de leur voisin ukrainien. «C’est aussi notre guerre!», affirme l’ancien ambassadeur de Lettonie à Paris Rolands Lappuke. Mentalement et stratégiquement, nous sommes aux côtés de l’Ukraine, car nous avons vécu le même type d’agression et d’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale, et après 1945. Nous voyons la continuité d’un impérialisme russe agressif qui menace toute l’Europe.»
En Lettonie, l’association Tavi Draugi («tes…