Gendarme tué à Mougins : «Les larmes et la colère d’une femme»

«La France a tué mon mari . Par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. La France a tué mon mari. » Depuis qu'ils ont été prononcés, avec dignité et retenue, par la veuve de l'adjudant Éric Comyn, ces mots résonnent comme un reproche terrible et poignant. «Mort par la France» plutôt que «mort pour la France», quand l'épouse d'un militaire arrive à une telle extrémité, inutile d'attribuer ces propos à l'émotion ou à la peine. Derrière les larmes et la colère, c'est le constat implacable d'un échec politique, d'une défaite collective. Celle d'une société incapable de protéger ceux qui la protègent, impuissante à punir ceux qui la menacent.