Conflits au Proche-Orient : Macron appelle à arrêter «immédiatement» toutes les actions qui «contreviennent» au cessez-le-feu
Emmanuel Macron appelle à une cessation «immédiate» de toutes les «actions qui contreviennent» à la mise en œuvre du cessez-le-feu au Liban. En Cisjordanie, un bus israélien a été la cible de tirs. Le Figaro fait le point sur la situation au Proche-Orient vendredi 29 novembre.
Macron s’emploie pour la mise en œuvre du cessez-le-feu
Le président français Emmanuel Macron a appelé à la cessation «immédiate» de toutes les «actions qui contreviennent» à la mise en œuvre du cessez-le-feu entré mercredi en vigueur au Liban, a annoncé vendredi l’Élysée.
Lors d’entretiens téléphoniques successifs jeudi avec le premier ministre libanais Najib Mikati et le président de la Chambre des députés Nabih Berri, il a «appelé toutes les parties à œuvrer à la pleine mise en œuvre de ce cessez-le-feu» et «signalé que toutes les actions qui contreviennent à cette pleine mise en œuvre devaient cesser immédiatement».
Tirs sur un bus israélien en Cisjordanie
Au moins huit personnes ont été blessées vendredi à la suite de tirs sur un bus israélien circulant près de la colonie d'Ariel dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué la Magen David Adom (MDA), l'équivalent israélien de la Croix-Rouge.
L'attaque s'est produite à un carrefour proche de la ville, a précisé l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'un «terroriste avait été neutralisé sur place». Quatre personnes ont été blessées par balles, dont trois grièvement, et quatre autres légèrement touchées par des éclats de verre, selon la MDA.
Trois blessés étaient allongés près du bus, conscients, quand les secouristes sont arrivés sur les lieux, a indiqué un porte-parole des services d'urgence, selon qui les blessés les plus graves ont été acheminés vers un hôpital.
Israël prolonge pour un an la ligne de vie des banques palestiniennes
Israël a prolongé pour un an une dérogation permettant aux banques israéliennes de coopérer avec les banques palestiniennes, qui étaient menacées de paralysie à compter du 1er décembre en cas de non-renouvellement de cette autorisation. L’extension a été approuvée jeudi lors d’une réunion du cabinet de sécurité, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministre des Finances israélien Bezalel Smotrich (extrême droite).
Ce dernier avait menacé en mai de couper le canal bancaire vital entre Israël et les banques palestiniennes siégeant à Ramallah, en Cisjordanie occupée, en réponse à la reconnaissance par trois pays européens de l’État de Palestine.
Smotrich, colon et partisan de l’annexion complète de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, avait alors informé le Premier ministre Benjamin Netanyahou qu’il «n’avait pas l’intention de prolonger» la garantie annuelle de l’État bénéficiant aux «banques correspondantes». En échange de concessions sur l’extension de la colonisation juive en Cisjordanie, Smotrich avait finalement accepté de prolonger la garantie de quelques mois seulement.