Après la guerre avec Israël, l'Iran suspend officiellement sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique

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L'Iran a officiellement suspendu mercredi 2 juillet sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir multiplié les accusations à son encontre depuis la récente guerre avec Israël. Le 25 juin, au lendemain du cessez-le-feu imposé par Donald Trump après 12 jours de guerre, le Parlement iranien avait voté massivement un projet de loi qui suspend la coopération avec cette agence de l'ONU chargée de la sûreté nucléaire.Le texte est entré en vigueur  après avoir été promulgué par le président iranien, Massoud Pezeshkian.

Cette décision a provoqué la colère d'Israël, ennemi de l'Iran depuis la Révolution islamique de 1979, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé sur la plateforme X le monde à "utiliser tous les moyens à sa disposition pour mettre fin aux ambitions nucléaires iraniennes".Il a appelé l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens impliqués de longue date dans les négociations sur le nucléaire iranien, à "rétablir toutes les sanctions contre l'Iran maintenant".

Les inspecteurs "ne sont pas autorisés à se rendre sur les sites nucléaires iraniens"

La loi promulguée mercredi vise à "assurer un plein soutien aux droits de la République islamique d'Iran" et "en particulier à l'enrichissement de l'uranium" en vertu du Traité de non prolifération (TNP), selon les médias iraniens. Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, avait souligné le 26 juin que la coopération de l'Iran avec cette agence était "une obligation juridique, pour autant que l'Iran reste un pays signataire" du TNP.

Le texte de loi ne précise pas quelles mesures concrètes pourrait entraîner la suspension de la coopération avec l'AIEA, dont les inspecteurs n'ont pas eu accès aux stocks d'uranium iraniens depuis le 10 juin. L'ambassadeur iranien à l'ONU, Amir Saeid Iravani, avait déclaré dimanche sur la chaîne américaine CBS que des inspecteurs se trouvaient "en sécurité" en Iran mais que "leurs activités ont été suspendues et qu'ils n'étaient pas autorisés" à se rendre sur les sites."Il n'y a aucune menace" contre les inspecteurs, a-t-il assuré.