Ligue 1 : «Canal veut tuer le foot français», le cri d’alarme de Nicollin devant le fiasco des droits TV

«L’heure est grave», titrait ainsi L’Equipe mardi pour résumer la situation des droits télé de la Ligue 1, toujours pas résolue à moins de deux mois du coup d’envoi de la saison 2024-2025. «Si quelqu’un vous dit qu’il n’est pas inquiet, il est complètement inconscient», s’inquiète ainsi Waldemar Kita, l’historique patron du FC Nantes, auprès du quotidien sportif.

Alors que les négociations, si tant est qu’elles existent, n’aboutissent à rien, et que l’hypothèse d’une chaîne unique produite par la Ligue de football professionnel (LFP), n’enchante pas grand monde, de nombreux acteurs du foot français réclament le retour de Canal+. «Je suis malheureux, Canal est là depuis le début, elle a commencé avec le foot, justifie Kita. C'est une société française. Cela ne peut pas s'arrêter de la sorte.»

La chaîne cryptée, qui vient récemment de renouveler ses droits d’exclusivité du Top 14, ne bouge pas sur le foot français. Après avoir sécurisé les droits européens du football pour trois saisons, le groupe Canal assure ne plus avoir besoin du feuilleton quotidien de la Ligue 1, le tout après s’être senti lésé par la LFP, contre qui il a perdu une bataille judiciaire. «Apparemment, Canal veut tuer le football français, s’emballe ainsi Laurent Nicollin, le président montpelliérain. Si ce n’est pas le tuer, c’est au moins l’affaiblir et luli faire du mal. Peut-être qu’ils estiment qu’on leur a fait du mal. Mais dans la vie, quand on se sent lésés par quelque chose, on prend des rendez-vous et on discute avec les gens.»

« C'est en discutant que l'on règle les problèmes, pas en mettant la tête sous l'eau de quelqu'un», poursuit le président du syndicat Foot Unis. Le monde du football français espère toujours une issue rapide et favorable, même si Vincent Labrune, le patron de la LFP, a d’ores et déjà revu ses ambitions à la baisse, avec une part du gâteau forcément moins importante pour les clubs à l’arrivée.