Comment le Labour gagne le cœur de la City et des milieux d’affaires

Correspondant à Londres

Il y a six ans, Jeremy Corbyn avait déclaré la guerre à la City. Celui qui était alors le très à gauche patron du Labour avait «promis de s’attaquer au pouvoir de la finance» s’il était élu. Son prédécesseur Ed Miliband avait déjà vilipendé les «prédateurs». Aujourd’hui, le Parti travailliste fait des déclarations énamourées à cette même City, multipliant les signes amicaux à l’égard des milieux économiques. Une offensive de charme alors que se profilent les élections législatives de cette année, pour lesquelles le Labour est donné gagnant.

Pour asseoir son image de nouveau «parti des entreprises», le Labour avait organisé ce jeudi un grand raout à The Oval, un terrain de cricket du sud de Londres. S’y pressait la fine fleur des grands patrons et hauts cadres britanniques, de Google à Shell, en passant par AstraZeneca ou Goldman Sachs. L’organisation s’est félicitée que les 400 billets pour une place à 1000 livres aient été vendus en quatre heures… «La profondeur des…

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