Suppression des allocations, saisies d'argent… : pour le procureur de Grenoble, «il faut innover face aux trafiquants de drogue»

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Suppression des allocations, saisies d'argent… : pour le procureur de Grenoble, «il faut innover face aux trafiquants de drogue»

Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble. Sandy Plas

ENTRETIEN - Alors que les fusillades se multiplient dans l'agglomération grenobloise, dont une dernière survenue jeudi avec le braquage d'un fourgon blindé en plein centre-ville, Éric Vaillant revient sur ce climat de tension et sur les moyens dont dispose la justice pour y faire face.

LE FIGARO.- Depuis le début de l'année, l'agglomération grenobloise a enregistré une vingtaine d'épisodes de violence par arme à feux liés pour la plupart au trafic de drogue. Comment analysez-vous ce regain de violence ?
ÉRIC VAILLANT.- Il a toujours existé à Grenoble une forte délinquance, avec une guerre des gangs impliquant les Italo-grenoblois, puis les Corses et ce, depuis l'après-guerre. Néanmoins, on peut constater une accélération des affaires graves depuis cet été, avec une période de fusillades particulièrement dense, que je n'avais jamais connue depuis mon arrivée à Grenoble il y a six ans. Il y a une explication historique à ce phénomène, mais il existe aussi des raisons liées au bassin de population. Grenoble est une métropole importante, de près de 450 000 habitants. C'est une métropole riche, qui accueille beaucoup d'étudiants et où l'on observe beaucoup de trafics de stupéfiants, qu'il s'agisse du cannabis, de la cocaïne ou des cigarettes. Nous sommes en présence de…

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