«Il est déjà arrivé qu’il me menace physiquement au parloir et qu’il me balance des trucs dingues sur ce qu’il avait pu faire à Delphine.» Nouveau coup de théâtre à deux mois de l’ouverture du procès de Cédric Jubillar devant la Cour d’assises du Tarn, le 22 septembre prochain. La nouvelle compagne de l’accusé a révélé dans les colonnes de la Dépêche du Midi les aveux qu’aurait formulés celui qui est soupçonné du meurtre de son épouse, Delphine, disparue en décembre 2020 et dont le corps n’a jamais été retrouvé. La jeune femme de 31 ans - qui se fait appeler Justine - a ensuite accepté de détailler auprès du Parisien les confidences que le suspect lui aurait faites lors d’une rencontre au parloir.
«Il m’a dit avoir étranglé Delphine et a même imité sur moi le geste qu’il aurait fait pour la tuer», raconte au Parisien la jeune femme qui explique avoir rencontré l’accusé début 2021, peu après la disparition de Delphine. Elle a a ensuite repris contact «plusieurs mois après son placement en détention. D’abord par écrit, puis par téléphone [...]. Et enfin par des rencontres au parloir de la prison depuis cet automne.»
Passer la publicitéPour prouver ses dires, Cédric Jubillar aurait «imité son geste» sur Justine, qui a bien compris «l’impossibilité (pour Delphine) de crier» et d’appeler à l’aide, ajoutant que l’accusé «ne comprend pas comment les voisines ont pu entendre des cris à l’extérieur». Pendant cette démonstration qui n’a duré «que quelques secondes», elle reconnaît avoir eu peur.
«Un piège tendu à la défense»
Dans son récit sordide, Cédric Jubillar aurait également expliqué la manière dont il s’est débarrassé du corps de sa femme. D’après Justine, le suspect aurait avoué avoir emmené le corps sur une «exploitation agricole qu’il connaissait depuis un mois», près d’un chantier où il avait travaillé auparavant. Il aurait confié avoir «pris le temps de préparer sa cachette», à l’aide d’une pioche.
Dans les colonnes de La Dépêche du midi, les trois avocats de Cédric Jubillar ont dénoncé «un piège tendu à la défense». Ces révélations seraient «en contradiction» avec la position de leur client, qui «continue de clamer son innocence». Ils appellent à la «prise de responsabilité de chacun», pour que «la lumière soit faite» sur cette affaire qui repose, selon eux, sur un «dossier vide».
Justine affirme ne plus aller rendre visite à Cédric Jubillar au parloir depuis le 18 juin. Elle maintient également que lors de ses aveux, Cédric Jubillar paraissait «sérieux» et «n’avait pas l’air de plaisanter». Mais ses versions «évoluaient toujours un peu», ce qui explique, selon elle, qu’elle ne se soit pas rendue à la gendarmerie.