Envoyé spécial à Vérone (Italie)
Ludovic Tézier, baryton, nous avait prévenu dès notre arrivée: «Ce qui se passe ici est unique. Il y a une émotion de l’opéra dans ce qu’il a de plus festif et populaire qui fait un bien fou. Et, malgré le gigantisme du lieu, on ne se sent jamais écrasé. Lorsque 12.000 personnes retiennent leur souffle pendant un air, c’est comme si 12.000 personnes vous embrassaient.»
Ce «baiser de Vérone», nombreux sont les artistes à en avoir fait l’expérience depuis la création du festival d’opéra qui, depuis cent un ans, investit chaque été les monumentales arènes romaines de la cité, à une petite centaine de kilomètres de Venise. Celle qui, en ce premier vendredi du mois d’août, en recueille les fruits avec autant de volupté que de plaisir, n’y fit ses débuts qu’en 2019. Déjà aux côtés de son désormais ex-mari, Yusif Eyvazov, qui ce soir lui donne toujours la réplique en Cavaradossi.
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