TRIBUNE - Pour remédier au déséquilibre du système des retraites, il faut regarder ce que font nos voisins, qui ont le courage de repousser l’âge de départ et de mettre en place un système de retraite par capitalisation, argumente l’ancien PDG du groupe Essilor.
On vient d’apprendre que le déficit du système de retraite est beaucoup plus élevé qu’annoncé, si on intègre celles de la fonction publique et des régimes spéciaux, il y en aurait pour 71 milliards de plus (sous forme de subventions) que les 6 annoncés ! Toute personne sensée et correctement informée devrait reconnaître que le système n’est plus tenable.
Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut remonter à l’année 1981 avec la décision du président Mitterrand d’abaisser l’âge de la retraite de 65 ans à 60 ans et de conforter le principe de répartition. L’affaire était séduisante : on a parlé de « justice sociale » (qui peut être du côté de l’injustice ?). Il y avait l’idée de solidarité intergénérationnelle (les jeunes travaillant pour les plus âgés qu’eux qui avaient permis la prospérité de l’économie), solidarité associée à une lutte contre le chômage (les anciens donnant leur place aux jeunes). Toutes ces idées…