Envoyé spécial à Aix-en-Provence
Avis de tempête solaire sur le Festival de Pâques d’Aix-en-Provence. En ce 27 mars, François-Xavier Roth et son orchestre des Siècles sont venus défier les lois de l’univers. Confession d’un enfant des Siècles: depuis vingt ans que l’ensemble a fait son entrée dans notre galaxie, jamais nous n’avions assisté à pareille odyssée. Les explorateurs musicologues ont fait du voyage dans l’espace-temps de la musique leur spécialité. Confrontant chaque œuvre d’un passé même récent à l’instrumentarium et la facture de son époque (et lieu de naissance). Jamais nous n’aurions pourtant cru entendre, un jour, au sein du même concert, la suite des Indes galantes de Rameau sur instruments français du XVIIIe (ou leurs copies) et Le Chant de la Terre de Mahler sur facture viennoise ou allemande début XXe! Quelque 170 ans séparent les deux œuvres. Des années-lumière, à l’échelle cosmogonique de l’orchestre. Effets «spatiaux» garantis: les fans de SF n’ont qu’à bien se tenir…